Le Stade Brestois n’a pas joué le match d’une équipe européenne ce soir à Auxerre, il n’a même pas joué le match d’une équipe de football ce soir. Giflé 3-0 à Auxerre, Brest a rechuté lourdement après la prestation la plus indigente sortie depuis de très nombreuses saisons.
A la lecture de la composition d’équipe, on tiquait un peu. On ne comprenait pas comment le trio de travailleurs habituels du milieu de terrain pouvait fonctionner en sortant Magnetti pour Faivre. La réalité n’a pas tardé à nous sauter aux yeux, c’est effectivement impossible. Et si ce schéma est l’une des trois équipes qu’Eric Roy avait en tête, il faut rapidement l’oublier et la mettre à la corbeille.
La première mi-temps est une calamité à regarder, et, heureusement, dans un premier temps, Auxerre n’est ni dangereux, ni adroit. Malheureusement, à force de rater toutes ses transmissions, Brest va lentement mais certainement gonfler le moral d’Icaunais, qui, rappelons le, restaient sur quatre défaites consécutives.
Sur un côté droit ouvert et un milieu de terrain absent, Hoever a tout le temps de servir Sinayoko couvert et bloqué par Chardonnet mais l’attaquant bourguignon laisse filer le ballon ce qui profite à Owusu qui s’en va battre Bizot de près car aucun Finistérien n’a jugé bon de le suivre de près (26e).
Pas vraiment inspiré derrière un trio de milieux fantomatiques, Fernandes se rend en plus coupable d’une main indiscutable dans la surface de réparation bretonne. Le penalty est logiquement accordé puis transformé à contre-pied par Jubal (37e).
A la pause, on attend les changements mais ceux-ci n’arrivent pas alors que les lacunes sautent aux yeux. En plus de l’erreur initiale dans son système, Eric Roy n’empêche pas la catastrophe, puis, comme sur le premier but, Owusu peut tranquillement déposer un ballon pour Traoré. Celui-ci est au duel face à Chardonnet, encore une fois abandonné par ses coéquipiers, il se fait piéger et Bizot ne peut rien sur le tir croisé de l’Auxerrois (59e).
Deux minutes après, les changements qui auraient du intervenir à la pause, sont effectués avec les entrées de Magnetti, Doumbia et Baldé à la place de Sima, Fernandes et surtout Faivre (61e). L’ancien milieu de terrain lorientais a montré toute son absence d’évolution dans le jeu depuis son départ de Brest. Effacé lors des luttes défensives et trop individualiste, ses solos peuvent être précieux pour une équipe qui joue en transition comme le Brest de Dall’Oglio et Der Zakarian mais c’est hautement incompatible avec celui de Roy.
L’équipe retrouve alors un point de gravité au milieu avec la paire Camara-Magnetti recomposée et le travail de Doumbia. Cependant, la confiance engrangée par les joueurs de Pélissier et la fébrilité qui a gagné les rangs brestois empêchent un basculement des débats.
Baldé, auteur d’une excellente entrée se démène et sert Camara qui tente une frappe que maitrise Leon (72e). L’ancien portier brestois s’impose aussi sur une autre tentative de Doumbia (76e).
Entre-temps, les faiblesse du jour sont rappelées lors d’un coup-franc que Jubal dévie pour Osho. C’est finalement la barre qui sauve Bizot (74e).
Après une tête de Lala trop molle sur Léon suite un un bon travail de Martin (90e), Salah décoche un centre au second poteau pour Baldé qui tente un retourné. Le geste est splendide mais c’est la barre qui renvoie la tentative de l’ancien lyonnais (90+3).
La fin de match peut-être une lueur d’espoir ou une lumière pour mettre en contraste les énormes erreurs d’une heure de jeu où Brest aura perdu quasiment tous ses duels au milieu de terrain. Le coach, les joueurs sont passé à côté de leur sujet, il faudra vite en tirer les enseignements car l’opposition sera bien plus relevée mardi en Ligue des Champions à Salzbourg.
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