Le Stade Brestois a désormais clairement deux visages. Conquérants et capables de livrer des matchs pleins quand retentit l’hymne de la Ligue des Champions, les joueurs d’Eric Roy ont pris la très mauvaise habitude de démarrer leurs rencontres de Ligue 1 avec un ou deux buts de retard et de ne sortir de leur apathie qu’après le repos. Face au redoutable PSV Eindhoven, avec de nombreuses absences, on ne voit pas bien quelle magie pourrait faire que les Finistériens puissent encore sortir un exploit européen.
Que c’est étrange d’être supporter brestois cette saison. D’un côté, le fan finistérien vit un rêve avec son équipe vouée à l’anonymat du maintien, devenue une des sensations de la phase de groupe de la Ligue des Champions et de l’autre côté, il voit son équipe méconnaissable en championnat sans qu’il puisse en vouloir à quelqu’un ou quelque chose, si ce n’est à ce tourbillon du très haut niveau et cette guigne, nouvelle invitée du vestiaire brestois.
Cette poisse, en vérité, a fait son apparition dans le sprint final de la saison passée avec ce nul partagé contre Nantes où, en l’espace de quelques minutes, Lees-Melou et Del Castillo s’étaient blessés à deux journées de la fin alors que Lille revenait au triple galop.
L’avant saison a été marquée par la grave blessure de Locko qui suivait celle de Lees-Melou qui a tardé à revenir. Tout s’était calmé de ce côté et quand Lees-Melou est revenu au milieu du mois d’octobre, Eric Roy et son staff pensaient avoir mangé leur pain noir, mais patatras.
Lees-Melou a rechuté et ne jouera plus en 2024 comme Coulibaly (pubalgie) et Martin (cuisse). Même l’inusable Lala s’est blessé et a manqué la rencontre à Lille et ne sera pas titulaire ce mardi contre le PSV Eindhoven. Une rencontre que va manquer aussi Faivre mais surtout Ajorque qui est suspendu en Ligue des Champions et en Ligue 1.
Zogbé n’étant pas qualifié en Ligue des Champions, c’est un casse-tête XXL pour Eric Roy afin de trouver sa défense. Il n’a plus de latéral droit, il faudra bricoler en mettant Le Cardinal ou Fernandes dans le couloir. Si c’est le Briochin qui prend ce rôle, il faudra titulariser N’Diaye en défense axiale et si c’est Fernandes, il faut vraisemblablement jouer en 4-2-3-1 ou 4-3-2-1 et surtout se priver de milieux de terrain sur un banc de touche qui va se retrouver fortement allégé.
Point de prise de tête cependant pour convoquer son groupe pour le coach brestois, qui, avec le renfort du capitaine et DC de l’équipe brestoise en Youth League, Paris Irie a tout juste 20 joueurs à aligner sur sa feuille de match pour un total de six absents et un non-qualifié (Zogbé).
On se demande ce qui va pouvoir empêcher le PSV Eindhoven de « rouler » sur Brest et comment les Finistériens vont contenir le 4-3-3 de Peter Bosz qui reste sur 6 victoires consécutives toutes compétitions confondues avec la bagatelle de 26 buts marqués dont 7 en Ligue des Champions avec le 4-0 contre Gerone et le spectaculaire 3-2 contre Donetsk alors qu’ils étaient menés 2-0 jusqu’à la 86eme.
A l’image du Barça il y a quinze jours, le PSV Eindhoven n’a que deux points de retard sur Brest au coup d’envoi au classement mais les joueurs d’Eric Roy qui ont perdu sept places en l’espace d’une semaine, vont devoir redresser leur trajectoire et ne surtout pas répéter les grosses erreurs qui ont coûté trois buts à Lille en L1 vendredi dernier. L’adversaire et la compétition seront impitoyables. A Brest de nous surprendre encore une fois.
Ce mardi à 21h à Roudourou
Arbitre : Sanchez Martinez (ESP)
BREST : Bizot – Le Cardinal, Chardonnet (cap), A.N’Diaye, Haïdara – Mah Camara, E.Fernandes, Magnetti – Sima, M.Baldé, Del Castillo. Entraîneur : Éric Roy.
Remplaçants : Coudert (g), Jauny (g), Amavi, Lala, P.Irie, K.Doumbia, Pereira Lage, Camblan, I.Salah.
PSV : Benitez – Dams, Boscagli, Flamingo, Karsdorp – Til, Schouten, Veerman – Lang, L.De Jong (cap), J.Bakayoko. Entraîneur : Peter Bosz
Remplaçants : Drommel (g), Schiks (g), Oppegård, Ledezma, Obispo, Mauro Junior, Saibari, Lozano, Pepi.
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