C’est le jour de la marmotte de Brest. La Coupe de France est une maudite vieille dame qui ne cesse de maltraiter le Stade Brestois depuis sa création. Trois malheureux quarts de finale en 75 ans, les trois auront tourné au vinaigre. Face à Dunkerque (2-3), ce soir, Brest a pris le soin de se saborder. Rare pour des Pirates.
La question autour du choix du gardien à mettre dans les buts brestois a animé la conférence d’avant match d’Eric Roy. On pensait à de la pudeur ou un petit coup de bluff auquel personne ne croit le fait de dire que son choix n’était pas arrêté tant le fait de mettre Coudert après le 7-0 encaissé au Parc des Princes en Ligue des Champions paraissait anachronique vu l’importance que revêtait ce quart de finale dans la saison brestoise.
Eric Roy aura donc fait confiance à Grégoire Coudert qui n’a certes pas démérité en L1 et en Coupe de France lorsqu’on a fait appel à lui mais la présence de Bizot paraissait de nature à rassurer une défense qui encaissait déjà beaucoup avec la présence de Marco Bizot.
La première mi-temps aura été très insuffisante et indigeste à cause des fautes techniques, des pertes de balles et des glissades. Rien n’allait. Sauf que, par bonheur, un bon ballon de Magnetti a été bien exploité par Pereira Lage qui a pu profiter du mauvais choix de Jaouen qui a reculé sur sa ligne au lieu de sortir. La frappe du milieu brestois a été parfaite et Brest a ouvert la marque au meilleur des moments (45e).
Ce scénario inespéré débouche en seconde période sur un deuxième but à l’heure de jeu sur un corner de Pereira Lage coupé par Camara (59e). Trois minutes plus tôt, Sasso avait trouvé la barre sur un corner de Skytta sur un ballon très mal jugé par Coudert (56e).
Pourtant le 3-0 est tout proche car c’est le poteau qui sauve Jaouen sur un tir d’Ajorque après une remise de Camara (60e). Ce poteau va valoir cher. Très cher.
Quatre minutes plus tard, Eric Roy change tout son milieu. Camara et Magnetti sortent pour Faivre et Fernandes (64e). A la reprise de cette session de changements, Dunkerque obtient un corner, Skytta le tire à nouveau et rebelote. Dix minutes plus tôt c’était la barre qui avait sauvé Coudert, cette fois, rien pour sauver le portier brestois et sa défense qui regardent Sasso réduire la marque (66e).
Pas inspiré du tout ce soir, le coach brestois sort Pereira Lage, seul joueur en mesure d’apporter du danger devant (74e). Ajorque, visiblement toujours bien handicapé par son dos n’y arrive pas malgré ses efforts. Lees-Melou et Lala commettent des pertes de balles à tour de bras avec un Zogbé qui n’a cessé de perdre l’équilibre durant tout le match. Avec les sorties de Magnetti et Camara, c’est simple, Brest a totalement dévissé.
Et sur un nouveau corner, Sangante a égalisé après une talonnade au ralenti de Bammou (80e). Le gardien, les défenseurs, tout le monde est resté amorphe. Quatre minutes après. Sur un coup-franc, Courtet dévie le ballon pour Sangante au second poteau qui vient battre Coudert de près (84e). Le match est plié.
Le naufrage est là. Brest menait d’une manière heureux 2-0 face à une formation de Ligue 2 à trente minutes de la fin et a été incapable de conserver son avantage. En dehors de Pereira Lage et les deux poumons Magnetti et Camara, aucun joueur n’aura surnagé et le coach a sombré avec son équipe.
Dunkerque vient s’ajouter au musée des horreurs de la Coupe de France à côté du quart de finale de 2015 contre Auxerre, des humiliations contre Plouvorn et consort. Brest est maudit en Coupe de France.
Il y a quinze jours, le SB29 était encore sur trois tableaux. Aujourd’hui, il n’en reste plus qu’un. Eric Roy et ses joueurs doivent se relancer tout de suite à Lyon pour ne pas transformer en bérézina, une saison qui a débuté en conte de fée. La 7ème place devrait conduire en Conférence League si le PSG remporte la Coupe de France, elle est à une petite longueur. C’est la petite lumière qui doit empêcher le groupe de tout gâcher.
Bonjour ! Résumé parfait ! Le nom de certains fautifs commencent à circuler , c’est dommage car une chasse aux sorcières ne ferait qu’accentuer une mauvaise ambiance vestiaire ! Même si King Roy n’a pas été inspiré dans ses choix , il lui revient seul de rectifier le tir , et surtout de maintenir une cohésion et retrouver de l’envie à sa Team.
Il serait triste et rageant de gâcher une fin saison après un si jolie compte de fée !
Amicalement
Tydan