Le Stade Brestois va vivre le plus grand match de son histoire, sans doute le plus grand match jamais joué en Bretagne. Le Real Madrid, vient jouer la dernière journée de la Ligue des Champions à Guingamp pour y défier Brest. Les joueurs d’Eric Roy comptent un point de plus que les Madrilènes, la qualification est déjà en poche mais ce n’est pas pour autant que le « petit » SB29 va laisser le géant Merengue se servir sur ses terres.
Il y a des petits coups de pouce du destin dans toute belle histoire sportive. Celui qui a permis au Stade Brestois de tirer le Real Madrid et ne pas l’affronter d’entrée en fait surement partie. Sans faire injure à Sturm Graz, quelle aurait été la saison européenne des Ti Zefs, si d’entrée ils avaient du affronter le Real Madrid ? Une large défaite aurait pu faire vaciller l’édifice sportif car, dans le même temps, la L1 était délicate à gérer avec les arrivées tardives du mercato estival.
Dans leurs rêves les plus fous cet été, les supporters brestois se disaient que Brest pourrait bien gagner deux matchs pour ne pas être ridicule, et qui, sait, arracher un billet pour se qualifier à la surprise générale. Au lieu de ça, Brest a passé toute la compétition dans le premier tiers du classement et même sur le podium et aborde cette dernière journée avec son billet en poche pour les barrages.
Alors oui, aujourd’hui, le Real Madrid poussif de fin 2024 n’est plus qu’un souvenir. Kylian Mbappé a trouvé sa carburation et en s’affinant musculairement et il enchaîne à nouveau les buts avec son coup de rein revenu. Bellingham ne semble plus trainer un spleen sur le terrain. Carlo Ancelotti l’affirme d’ailleurs : « Nous sommes proches de notre meilleur niveau ». L’histoire n’en sera doute que plus belle.
Même si Eric Roy n’a pas récupéré tous ses blessés, même si Lees-Melou est toujours dans le doute quant à sa blessure, même si Brest a un jour de moins de repos que Lille, Monaco et Paris, ce rendez-vous est tellement effarant, incompréhensible et exceptionnel pour un club de la taille de Brest que ça sera quoiqu’il arrive une date qui sera pour toujours au firmament de l’histoire du club.
Au début des années 2000, Brest n’était encore qu’un club de CFA, tabassé par les lourdes décisions d’une DNCG qui n’a jamais affiché telle cruauté depuis, le symbole est beau et l’histoire taquine de dessiner le plus majestueux épisode de la frêle mais gueularde histoire du Stade Brestois à Guingamp. En 2001, le SB29 retrouvait le National. Il a rattrapé le monde professionnel en 2005 pour enfin revenir en L1 en 2010, 19 ans après en avoir été chassé. Rien ne laissait présager le moindre match européen dans l’histoire d’un club historiquement maudit dans les Coupes, et pourtant, ce soir le grand Real Madrid affrontera le Stade Brestois et les deux formations sont qualifiées pour les barrages de la compétition et quand ils entreront sur la pelouse, les Merengue joueront pour essayer de dépasser le SB29 qui a passé toute cette phase de poule devant. L’histoire est dingue et elle n’est pas finie.
Ce mercredi à 21h au Roudourou
Arbitre : Espen Eskås (Norvège)
REAL MADRID : Courtois – Vazquez (cap), Tchouaméni, Rüdiger, Mendy – Ceballos, Valverde – Diaz, Bellingham, Rodrygo – Mbappé. Entraîneur : Carlo Ancelotti.
Remplaçants : Lunin (g), Mestre (g), Alaba, Asencio, Garcia, Ramon, Modric, Güler, Endrick, Garcia, Fortuny
BREST : Bizot – Lala, Chardonnet (cap), S.Coulibaly, Pereira Lage – Mah Camara, E.Fernandes, Magnetti – Del Castillo, Ajorque, Sima. Entraîneur : Éric Roy.
Remplaçants : Coudert (g), Le Cardinal, A.N’Diaye, Lees-Melou, K.Doumbia, Faivre, I.Salah, M.Baldé.
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