Depuis le 28 mars, l’enquête publique concernant l’Arkea Park au Froutven est en ligne. Elle le sera jusqu’au 28 avril à 18h. Ce nouveau stade est vital pour le Stade Brestois mais aussi pour tout le département. Sur Marée Rouge, nous avons décidé de vous livrer la lettre ouverte que nous avons envoyé au registre dématérialisé de l’enquête. Elle est à votre disposition en téléchargement en bas de l’article.
Le Stade Brestois ET la ville de Brest ainsi que tout le Finistère ont besoin d’un nouveau stade de football à Brest.
Le Stade Brestois a fourni une saison exceptionnelle qui restera dans l’histoire du football français et européen mais il y a une ombre qui restera au tableau à jamais, c’est que ce ne sont pas les Brestois qui ont pu profiter directement du spectacle de la Ligue des Champions.
Brest, la Métropole finistérienne de plus de 200 000 habitants a dû se délocaliser à Guingamp, ville de 7000 âmes dans les Côtes d’Amor, faute d’infrastructures sportives suffisantes.
C’est un camouflet, une honte qu’on ne peut plus laisser se reproduire, du moins, on se doit de tout mettre en œuvre pour que ça n’arrive plus. Le club de football du Stade Brestois réclame un stade digne du monde professionnel depuis 1979 et sa première montée en D1.
Jamais Brest n’a pu disposer d’un stade décent pour un club professionnel. Aujourd’hui, la L1 n’est jouée à Francis Le Blé que grâce de multiples dérogations qui sont accordées pour l’unique raison que le projet Arkea Park existe. En vérité, ni la L1, la L2 et même le National ne pourraient se jouer à Le Blé si on respectait les normes actuelles en France.
LA TRIBUNE TOP ATLANTIQUE NE SERA JAMAIS RENOVEE
La réalité du Stade Francis le Blé c’est une tribune tubulaire Arkea qui a été érigée en 2010 et qui était temporaire avec une durée de vie approximative de douze années. Le tarif est largement dépassé. Cette tribune dans les projets de « rénovation » fait plus que doubler sa hauteur. Plus de 10 mètres plus haut que l’actuelle tribune, vous imaginez bien que, à raison, les riverains s’opposeront à ce projet. Ils se retrouveraient dans la pénombre, privés de soleil. La tribune Quimper, elle, qui est déjà sur le trottoir et ne peut s’étendre davantage, elle va arriver quasiment au bord de la route et sera triplée de hauteur dans les plans. Le triple ! Le bien être des riverains des alentours de Le Blé ? Ce n’est visiblement pas important pour les adeptes d’une rénovation.
La tribune Top Atlantique, elle, vous ne la verrez jamais rénovée en profondeur dans les projets des grands défenseurs de l’impossible rénovation car elle ne pourra jamais l’être. Un des pieds de la tribune Top Atlantique (où est le parcage visiteur) est dans une parcelle qui appartient au groupe scolaire de l’Estran, qui, un jour ou l’autre est susceptible de la récupérer (c’est bien son droit) et donc, il faudra dire au-revoir à cette tribune derrière les buts ou alors faire une tribune digne du District. De plus, ce n’est pas pour admirer le ciel qu’elle n’a pas de toit, c’est simplement que les normes architecturales l’interdisent (plot twist, vous savez ce qui pourra se passer comme ça pour les tribunes voisines qu’on veut doubler ou tripler de hauteur).
Par ailleurs lorsque ces personnes parlent de rénover la tribune Foucauld, construite en 1981-1982, il faut savoir que les structures béton sont totalement à revoir et qu’elle ne peut se doter d’une assise plus conséquente car elle est adossée au bâtiment du primaire de Charles de Foucauld, à sa cour et un bâtiment du collège. Sous la tribune, il y a tous les vestiaires, la salle de presse, les algecos presse (et réception aussi) et toute le hall hospitalité pour les VIP. Aucun des vestiaires n’est aux normes (même les placards sont trop petits). Il n’y a pas assez de WC, pas de vestiaire pour les femmes, pas de salle test anti-dopage, pas d’espace médical…).
Les camions TV se garent dans l’enceinte du collège, le parking des officiels est tout simplement la cour du primaire (il faut slalomer entre les jeux des enfants pour se garer), les médias, eux, se garent sur les places des professeurs et du personnel du collège-lycée les soirs de match.
Tout ça, ça se ne sera pas solutionné avec cette rénovation et contrairement à ce que l’on a cru dans un premier temps, ce ne sont pas ces tubulaires des trois autres tribunes qui ont contraint l’UEFA à empêcher Brest d’accueillir la Ligue des Champions, ce sont l’impossibilité d’avoir un parking sécurisé pour les officiels et surtout l’impossibilité d’accueillir les médias européens autre part que dans l’enceinte d’un collège ou dans des locaux prêtés par celui-ci. Les tubulaires sont juste une norme qui a permis de clore le débat.
Une rénovation ne solutionnera donc pas ce problème et l’UEFA refusera encore Francis Le Blé rénové si d’aventure le Stade Brestois venait à se qualifier à nouveau pour une compétition européenne alors que la collectivité aura injecté des dizaines de millions d’euros (bien plus que les 60 M€ annoncés) en vain pour rénover un stade. Parmi la foultitude de normes sachez que pour être catégorie 4 UEFA (la plus basse), il faut que l’espace régie TV fasse 1000m2.
Pour votre plaisir, voici d’ailleurs les normes UEFA pour cette régie : « l’aire de régie de diffusion doit être située à proximité du stade, idéalement du même côté que la plateforme pour la caméra principale, et être équipée de prises électriques ;mettre à disposition une zone de parking dégagée, solide et plane pour des véhicules grands et lourds (camions de plus de 40 tonnes) ; être munie d’un système de drainage suffisant pour que les câbles, l’équipement et les véhicules ne risquent pas de se retrouver dans de l’eau stagnante ; ne présenter aucun obstacle tel qu’arbres, constructions et trottoirs, et offrir un accès direct pour les véhicules d’urgence ; soit avoir un champ libre du sud-ouest au sud-est, soit se situer à 50 mètres au maximum d’un secteur séparé pour les véhicules de liaison satellite (distance mesurée depuis la limite de l’aire régie de diffusion) ; présenter un niveau d’éclairement vertical moyen d’au moins 100 lx pour permettre aux diffuseurs de travailler de nuit ;proposer des installations en nombre suffisant, notamment des poubelles et des toilettes. »
Trouvez ces 1000m2 sur le site de Le Blé et là nous ne parlons que des régies de diffusion, imaginez les normes pour tous les équipements absents de Francis Le Blé. Il faut rajouter la gestion de flux des spectateurs, les accès services d’urgence, les portiques d’entrée, les accès aux tribunes, les vestiaires des équipes, des arbitres, salle médicale, sale contrôle anti-dopage, les espaces nécessaires pour la salle de presse, pour la tribune de presse, la zone mixte, les espaces de réception, pour les personnes à mobilité réduite et cætera…
Et nous parlons bien de Le Blé, là où on ne logerait pas un sacot
LES VERTS ET L’EXTREME GAUCHE ACTIFS QUE CONTRE LE FOOTBALL ?
Et que les « écologistes » arrêtent de se couvrir de ridicule en défendant l’intérêt écologique dans une zone, où Ikea, Jardiland, Boulanger, Leroy Merlin ont poussé avec leur hangar et leur béton sans qu’ils n’émettent la moindre réserve. Ils n’ont pas plus cillé quand le tertiaire s’est développé le long du Boulevard François Mitterrand. Dossiers trop anciens ? Et bien, en ce moment se construit un « Green Hub » de logements et de bureaux sur 7 hectares sur la parcelle voisine du futur stade. Les bâtiments sortent de terre depuis six mois. Point de manifestation de groupuscules verts ou de l’extrême gauche pour tenter d’empêcher ce projet ni même le contester, pas d’arbres chétifs plantés (n’importe comment et sans respect pour les espèces au passage) par une tribu d’hurluberlus un samedi matin en convoquant les médias. C’est peut-être parce qu’il s’appelle Green Hub, Il fallait peut-être appeler ce stade l’Arkea Green Park pour avoir la même mansuétude ?
Au final vous avez une parcelle coincée entre une Nationale, des poids lourds du commerce, du tertiaire, des entreprises, des logements, mais cette unique parcelle a une valeur écologique. C’est sur elle et, sur elle seule, que repose le sort de l’eau, des arbres, de toutes les espèces de la nature sur la Métropole. Les chouettes picoleuses, les escargots de Quimper (If, I speak…), les lucioles zébrées, les fourmis à mèche blonde et même les dahus verts qui ne surgissent qu’à la vue d’un ballon se sont tous retrouvés sur une parcelle entre Jardiland et Ikea. Nulle part ailleurs.
L’Arkea Park est le seul projet construit dans cette zone jusqu’ici qui essaie de limiter son impact écologique (parking vélo, parking relais, zones naturelles préservées sanctuarisées, panneaux photovoltaïques…) Peut-être qu’il fallait juste poser son grand bâtiment et son grand parking en béton comme l’ont fait les commerces juste avant au même endroit pour ne pas être embêté, ou peut-être, que c’est juste le football qui les tracasse. D’ailleurs, la dernière lutte acharnée sur autant d’années sur le territoire de BMO était pour le centre de vie du… Stade Brestois à Plougastel. Le hasard sans doute. Les escargots de Quimper ont pu même être délogés de la rue du Moulin à Poudre à Brest l’an passé pour le projet du tramway. Et oui, on peut les transporter ? Incroyable, non ?
OUI, LES NOUVEAUX STADES SONT DES SUCCES
Actuellement, Strasbourg est cité en exemple par certains juste parce qu’ils effectuent une rénovation. La réalité de la rénovation du Stade de la Meinau c’est d’une facture initiale à 113M€, puis à 140M€, nous en sommes aujourd’hui à 160M€ (Dans ce chantier, il y a 76M€ portés par l’Eurometropole + 18,8M€ par la ville). A combien bondirait le tarif d’une rénovation de Le Blé, évaluée à 60M€ ? Une évaluation, qui, rappelons-le, a été effectuée avant le passage de l’Ouragan Ciaran qui a fortement secoué l’antique enceinte (casse du toit tribune Foucauld notamment…).
Ceux qui prennent l’exemple du Mans et d’autres stades surdimensionnés et pas forcément utiles en France (Bordeaux, Nice, Grenoble) pour discrétiser un projet de nouveau stade, oublient toujours les projets réussis et dont on a oublié l’ancien stade tant c’est un succès sur tous les plans (Lille, Lyon, Caen, Valenciennes, Amiens, Guingamp -et oui ! -).
C’est tellement plus confortable de ne se souvenir que des ratés quand on voit que ça a très bien fonctionné pour la grande majorité des stades ailleurs. On ne va pas aller à l’étranger pour voir toutes les réussites de grandes enceintes comme l’Allianz Arena, Borussia Park, Wanda Metropolitano, le Gtech Community Stadium de Brentford, le King Power Stadium de Leicester ou bien encore le petit stade Butarque de 12k places, antre de Leganes.
Ces stades ont souvent permis des montées, une croissance des clubs. Ils font passer de l’instabilité à la stabilité grâce aux infrastructures. Trop souvent, en France, on considère qu’un nouveau stade est une récompense pour des résultats et les mauvais peuvent permettre de faire cesser un projet. «De toute façon, ils n’en n’ont pas besoin de leur nouveau stade, vu qu’ils sont descendus » Combien de fois avons-nous entendu, un maire, des élus d’opposition sortir cette phrase partout en France ?
Le nouveau stade est un outil structurant pour permettre d’avoir de bons résultats. Encore une fois, on confond tout. Il n’est pas pour autant impossible d’avoir de bons résultats avec des structures insuffisantes, c’est une grande difficulté en plus à surmonter pour le sportif mais comme on dit c’est un « one shot ». Par contre, la réalité est cinglante, quand les bons résultats d’un club dépourvu de structures ne permettent pas de corriger les lacunes en terme de stade, de centre d’entrainement, de formation, les bons résultats sont irrémédiablement sans lendemain et le club replongera à plus ou moins long terme dans son inconstance, voire régressera. C’est malheureusement garanti, les miracles ça existe, les miracles permanent, non. C’est l’écueil qu’il faut éviter à Brest en faisant ce nouveau stade car c’est bel est bien un miracle que Brest soit un club professionnel à Francis Le Blé.
Le problème des rénovations, c’est aussi, la capacité d’aller au bout du processus. A Dijon, par contre, ils attendent toujours qu’on finisse leur rénovation sur site. A Lorient aussi d’ailleurs, c’est la même chose, une tribune n’a pas été rénovée. Une rénovation, on sait quand elle débute, c’est la seule certitude. On n’est jamais certain du prix, de la durée et surtout si la rénovation ira au bout. C’est l’épée de Damoclès au-dessus de chaque club qui subit cela et qui jouera 4 ans durant dans un stade rempli de grues et à moitié fermé. Et s’ils bouclent leur rénovation après une pause, quand ils reprendront les travaux, il faudra rénover les ouvrages précédents et l’on dépassera très facilement la facture d’un stade neuf.
Clermont, lui est en train de rénover son stade. Ils ont débuté les travaux en L1 l’an passé et sont désormais en position de descendre en National. On pourrait prendre cet exemple pour décrédibiliser les rénovations mais c’est oublier la gestion calamiteuse du président clermontois, des transferts scabreux, de l’argent CVC envolé. On ne fera pas comme ceux qui utilisent l’exemple du Mans avec un président qui a passé ses saisons à vendre ses meilleurs joueurs dès qu’il le pouvait pour faire de l’argent. Il a aussi acheté n’importe comment et a donné des salaires délirants (plus de 100k pour plusieurs joueurs à l’époque). Il a piétiné le sportif et n’avait même plus d’équipe compétitive pour l’entrée dans sa nouvelle enceinte alors que les Manceaux venaient de descendre en L2. C’est ça qui a tué Le Mans à l’époque ET aussi une enceinte surdimensionnée (25k places pour un club dont l’affluence moyenne peinait à dépasser les 10k).
L’argument du transport et de la déserte du futur stade a été aussi agité par les anti-Arkea Park. On se demande pourquoi, car le stade est juste devant un arrêt de tramway qui, à son origine était nommé arrêt… Grand Stade. Etonnant ? Oui, on a une mémoire aussi. L’arrêt tramway de Le Blé est où ? Place Strasbourg. Et vous pensez vraiment que la Route de Quimper et l’étriquée Place Strasbourg sont plus faciles d’accès qu’une Nationale et une zone commerciale ? Soyons sérieux.
Ah oui, et les parkings sont aussi trop petits pour le projet du nouveau stade ? 1350 places de parking seulement ! Bigre. Cela dit, c’est 1350 de plus qu’aujourd’hui à Le Blé. Alors, ce n’est peut-être pas si mal sans compter qu’il y a les parkings de la zone commerciale juste à côté (environ 2500 places).
On va passer sur la notion de faire vivre le centre-ville. Car, en dehors du Penalty, il y a quoi comme vie autour de Le Blé en sortant du stade ? La Route de Quimper est un lieu de passage que les défenseurs de la rénovation appellent exagérément le centre-ville. Quand les élèves de Foucauld et de l’Iroise ont fini leurs cours, c’est une route, comme son nom l’indique, fréquentée par les voitures et le bus. Ce n’est pas le centre d’un quartier, ce n’est pas le centre-ville, c’est un lieu de passage et des habitants, qui justement, n’aspirent qu’à une chose la concrétisation du projet de nouveau stade pour ne plus avoir les accès à leurs logements barrés lors des jours de match et ne plus avoir des parkings qui se garent à la diable devant leur entrée les empêchant de circuler librement.
UNE RENOVATION COUTE PLUS CHER AUX PARTICULIERS
Et oui, et quand les pro-rénovation ont l’impression d’abattre une carte maitresse quand ils évoquent le budget du nouveau stade, c’est bizarre. C’est soit une mauvaise foi consommée ou alors de sérieux problèmes de calculs. « Ah oui ma pauv’ dame, regardez, 60M€ la rénovation contre 106,5M€ pour le nouveau stade, il n’y a pas photo ».
Et oui, mais c’est la rénovation qui va couter beaucoup, beaucoup, beaucoup plus cher au contribuable brestois.
Pour le comprendre c’est simple. Ce n’est pas BMO qui va payer 106,5M€ pour l’Arkea Park (rigolez pas, certains le pensent encore). Sur cette grosse somme, 27M€ proviennent du public répartis entre BMO, Guipavas, le Département et la Région.
Les partenaires privés sont majoritaires à hauteur de 54,5 %. 41,5 % pour les sociétés d’économie mixte (Brest Métropole aménagement, Brest’aim, la Sempi, société d’économie mixte de portage immobilier) ainsi qu’un partenariat bancaire pour 4 %.
En détail, pour les subventions, la Région apporte 8M€ et le Département 6M€, Brest Métropole Océane participe à hauteur de 10M€, la Communautés des communes du Pays de Brest 2,5M€ et Guipavas 500k€.
Pour la rénovation de Francis Le Blé, la Région et le département on fait savoir qu’ils ne financeront pas un centime. Ils refusent de subventionner un tel projet. Les dirigeants du club ont fait savoir aussi qu’ils ne mettront pas leur argent et celui du club pour rénover Le Blé.
Donc, comptez bien, plus de région, plus de département, plus de privé. BMO qui n’avait que 10M€ à verser initialement (avec aussi la charge des équipements extérieurs) pour l’Arkea Park va devoir supporter, quasiment à elle seule, l’intégralité de la facture de la rénovation. Et on le répète, c’est une évaluation des travaux qui est ancienne et incomplète à cause des récents événements. Vous voulez vraiment faire supporter 60M€ de rénovation à Brest Métropole Océane pour un projet qui ne permettra toujours pas de jouer la Coupe d’Europe pour un stade qui peut se retrouver à trois tribunes du jour au lendemain si le Groupe Scolaire de l’Estran récupère sa parcelle qui a permis d’ériger la tribune Top Atlantique ?
Sans compter que cette rénovation exigera de nouveaux accès sécurisés qui n’existent pas actuellement et entraînera des expropriations (au moins l’expropriation d’une copropriété de 548 habitants) et aussi la destruction partielle de l’école Primaire Publique du Petit Paris.
PLUS QU’UN STADE, UN LIEU DE VIE INCLUSIF
L’importance de l’Arkéa Park est reconnue par tous, à commencer par le Ministère des Sports qui a inscrit la future enceinte du SB29 sur la liste des enceintes sportives déclarées d’intérêt général. L’arrêté a été signé le 11 février et publié au journal officiel le 26 février 2025.
Seulement huit équipements en France ont bénéficié de cette reconnaissance dans le pays et c’est la première fois dans le Grand Ouest.
L’Arkea Park ne sera pas qu’un stade de football et c’est sans doute ce qui a permis cette déclaration d’intérêt général car c’est une enceinte 100 % accessible pour tous avec la création d’un club multisports Sport Adapté pour des jeunes de 6 à 21 ans en situation de handicap psychique ou mental avec un lieu de répit pour les familles et des permanences pour les associations et travailleurs sociaux.
C’est un équipement ouvert toute l’année (restauration, loisirs, bureaux, sports, crèche) qui va générer 1000 emplois pour sa construction et autant pour les jours de match. Ça sera 300 à 400 emplois supplémentaires par rapport à Francis Le Blé.
Avec tous ces arguments, vous l’aurez compris, l’Arkea Park est un outil indispensable pour le Stade Brestois et une grande opportunité pour Brest et tout le Finistère de se doter enfin d’un vrai beau stade de football.
REGARDER DEVANT
Le Stade Francis Le Blé a vécu. Il aura été l’enceinte historique du club mais aujourd’hui, personne de sensé ne peut défendre une rénovation. Certains nostalgiques peuvent encore s’accrocher à sa vieille carcasse et certaines personnes mal intentionnées peuvent utiliser cet amour pour leur club dans le but unique de faire capoter le projet de nouveau stade pour des vues politiques.
J’ai joué au Stade Brestois, j’ai eu mes vestiaires en U11 sous la tribune Foucauld, pour jouer sur le stabilisé de l’école Foucauld. Je me suis amusé avec mes coéquipiers du Stade Brestois sous la tribune en attendant que les parents viennent nous chercher avec les placards d’aujourd’hui sous les escaliers qui faisaient office de buvette officieuse. J’ai fait ma scolarité à Charles de Foucauld, j’ai suivi le club jusqu’aux tréfonds du CFA avec les travées désertiques d’un club qui n’intéressait presque plus personne. J’ai vu le club recommencer à vivre sous l’impulsion de Gilbert Martin et Michel Jestin. Aujourd’hui, la L1 est revenue à le Blé, tous nos souvenirs de supporters, de joueurs, de dirigeants, de partenaires, s’y trouvent mais il faut refermer ce livre pour en ouvrir un autre.
Ou alors, Francis Le Blé deviendra un tombeau comme il a failli le devenir en 1991.
L’Arkea Park est l’avenir, il faut regarder devant.
La version intégrale :
La version sans le passage personnel du dernier paragraphe
Wouav, bel article.
Que dire de plus, tout est écrit.
allez brest
outil indispensable pour brest
Ben si les placards sont trop petits !!
Sortez de ce corps, Gérard Denis Le Saint !!