C’est plutôt l’inverse d’habitude, les clubs se rassurent en championnat pour espérer profiter de cet élan en Ligue des Champions. Après la gifle à Auxerre (3-0), le Stade Brestois tentera la parenthèse enchantée du côté de Salzbourg.
Connue pour avoir été le berceau de Mozart, Salzbourg a désormais une étiquette bien moins classique en étant l’exemple parfait de tout le mal que peut faire l’argent dans le football. En prenant la place de l’Austria Salzbourg, en changeant son logo, son nom, ses couleurs, Red Bull a eu la finesse du taureau qu’il représente pour défoncer le passé de ce club et le remplacer purement et simplement.
Désormais, ses belles réussites se situent dans la formation. Depuis 2005, la société autrichienne de boissons énergisantes a fait de la recherches de futurs talents, son leitmotiv. Haaland, Sabitzer et Upamecano sont les têtes de gondole de cette « belle et factice histoire ».
Une réussite provoquée par l’afflux massif d’argent chez les très jeunes joueurs, ainsi, en septembre 2017, Bild dévoilait que Dayot Upamecano, débauché à Valenciennes deux ans plus tôt, percevait un salaire mensuel de 200 000 € avec une prime annuelle de 2M€ alors qu’il n’avait que 19 ans. Les centres de formation sont dépouillés et ne peuvent pas lutter avec de telles sommes.
En Bundesliga, les concurrents autrichiens ont du mal à combattre aussi. Si les recruteurs ont le nez fin, et souvent ils l’ont, ça devient même injouable pour leurs adversaires. Ainsi depuis 2006, le Red Bull Salzbourg n’a laissé échapper que cinq titres nationaux et en a raflé 14 dont 10 consécutifs de 2014 à 2023. Sturm Graz a réussi à faire tomber l’hégémonique champion la saison passée et cette année, le RBS n’est « que » 3eme, conséquence d’une génération un peu moins forte où qui met plus de temps à s’affirmer.
Du côté de Brest, la semaine n’a pas été très joyeuse. Un lourd revers à Auxerre (3-0) avec un non-match des joueurs d’Eric Roy qui a cassé la belle séquence avec la victoire contre Sturm Graz avec celle face à Toulouse. Le coach brestois mise sur la thèse de l’accident et sur « l’épiphénomène » concernant cette rencontre mais, reste, que les murs de l’Abbé Deschamps puis ceux de Kerlaurent ont vibré de la colère d’Eric Roy et de son staff face à cette prestation.
Des changements vont intervenir dans le onze de départ et Brendan Chardonnet pourrait s’installer sur le banc de touche alors que pour Jordan Amavi, c’est carrément la sortie du groupe. Ajorque, a, lui, sa place menacée par Baldé, quasi seul joueur à avoir répondu aux attentes dans l’Yonne mais l’ancien lyonnais pourrait aussi se positionner sur un côté, et pour le coup, c’est Sima qui sortirait du onze.
Sur le plan comptable, une deuxième victoire serait exceptionnelle pour le Stade Brestois dans cette Ligue des Champions mais avant de penser au résultat, il faut que Brest retrouve une consistance et son identité pour prouver qu’Eric Roy a eu raison d’évoquer la thèse de l’accident pour le match à Auxerre.
Ce mardi à 18h45 à la Red Bull Arena
Arbitre : Anthony Taylor (Angleterre)
RB Salzbourg : Blaswich (cap) – Morgalla, Piatkowski, Blank, Dedic – Capaldo, Bajcetic, Gourna-Douath – Gloukh, Yeo, Dorgeles. Entraîneur : Pepijn Lijnders
Schlager, Mellberg, Okoh, Bidstrup, Diambou, Clark, Ratkov; Daghim, Konaté
Brest : Bizot – Lala, Le Cardinal, Coulibaly, Haïdara – Mah Camara, Fernandes, Magnetti (cap) – Del Castillo, Ajorque, Baldé. Entraîneur : Éric Roy.
Remplaçants : Coudert (g), Jauny (g), Chardonnet, A.Ndiaye, K.Doumbia, Faivre, Martin, Pereira Lage, Camblan, Salah, Sima.
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