Dur pour une team Pirates de tirer comme ça contre-son-camp mais l’erreur de Dari a tellement conditionné le match que les Finistériens ont été longtemps amorphes face à un adversaire pas vraiment plus productif. Un match assez mauvais des deux côtés remporté par l’équipe qui aura fait le moins d’erreurs.
On espère que ceux qui veulent vendre la L1 pour un milliard n’ont pas jeté un œil à ce Lille – Brest. Sur une pelouse indigne défoncée par la Coupe du Monde de rugby, le spectacle n’a pas été à la hauteur.
Au niveau des décisions arbitrales, ça n’a pas été un bijou de cohérence non plus et ça a beaucoup pesé sur les débats.
Tout aurait pu bien commencer pourtant, car, rapidement, Martin récupère un ballon haut et parvient à servir Satriano. L’attaquant uruguayen va pour armer sa frappe mais la manque puis Aleksandro arrive en retard et met une semelle en retard sur le pied du Brestois. Le penalty parait inévitable mais Hakim Ben El Hadj, qui ne l’avait pas vu de prime abord, ne se déjuge pas, et ne donne pas penalty après avoir consulté la vidéo (2e).
A juste titre, à l’issue de la rencontre, Eric Roy se remémorait le déplacement à Reims la saison passée et un penalty accordé à Zeneli sur un contact très léger de Lala. Le ballon était encore plus éloigné, le contact pas franchement net mais Benoît Millot avait accordé le penalty après visionnage des images de la VAR. Tout le contraire de cet après-midi malgré un contact largement plus net. Malheureusement, la cohérence dans les décisions est toujours absente en Ligue 1.
Par la suite, le match tourne complètement. Dari a une relance plutôt simple à faire mais pousse le ballon beaucoup trop loin et l’offre à Zhegrova. Le Lillois manque son centre devant une défense brestoise dans un remake du but encaissé contre Toulouse et c’est finalement Yazici qui marque d’un pointu (6e).
En quelques secondes, Brest passe de l’obtention d’un penalty pour ouvrir la marque à une énorme erreur qui permet au LOSC de marquer. Dur.
Le SB29 n’est pas dans son match et Lille pas très entreprenant. Mis à part un tir au pigeon de Zhegrova, le premier acte reste aphone après ce cafouillage victorieux des Dogues (32e).
Si Bizot doit s’employer pour stopper David à deux reprises (53e, 58e), le portier finistérien est loin d’être submergé par les offensives nordistes.
Offensivement, entre Le Douaron qui tape dans le dos d’Aleksandro plutôt que dans le ballon (50e), Martin qui envoie un tir largement au-dessus (62e) puis Camblan qui expédie sa tête dans les nuages (75e), Chevalier n’aura pas eu un tir à stopper de la rencontre si ce n’est sur un coup-franc trop mou de Lala en fin de première période (44e).
Heureusement que la VAR a cette fois annulé un penalty pour une main de Dari qui ne méritait pas un penalty (84e) mais ce match a montré que Brest ne peut se permettre de telles erreurs avec deux absents de marque, Camara et surtout Brassier.
Les autres éléments doivent aussi élever leur niveau de jeu pour maintenir la bonne phase entamée depuis le début de saison. Même si Brest ne jouera pas le top 6 toute la saison, il ne faut débuter une descente trop raide au classement après, mine de rien, trois matchs sans victoire, et, surtout, avant d’affronter Paris puis Monaco.
Le groupe a prouvé ses qualités mais titulaires comme remplaçants ont besoin d’être plus performants dans les zones de vérité car, quitter la Decathlon Arena en ayant effectué plus d’une centaine de passes de plus que Lille et sans avoir fait chauffer les gants de Chevallier, c’est anormal car, ce qui est frustrant, c’est que collectivement, l’équipe brestoise a rendu une copie correcte.
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