Ce nul à Saint-Etienne (3-3) laisse de gros regrets aux Brestois. Déjà, sur le fait d’avoir été repris trois fois au score mais surtout pour ne pas avoir enfoncé les Verts la tête sous l’eau quand ceux-ci étaient inexistants dans le jeu. Au lieu de ça, Brest a voulu gérer et s’est offert un dernier quart d’heure où il a failli tout perdre.
Tout a parfaitement démarré pour le Stade Brestois avec une erreur de Cardona exploitée par Pereira Lage qui centre au premier poteau pour Ajorque qui croise son tir juste devant Larsonneur (6e).
Une dizaine de minutes après, Saint-Etienne obtient un corner.Davitashvili le tire, c’est dévié par Nadé, qui, au préalable, a poussé Ajorque. Sa déviation trouve Stassin qui reprend de volée et égalise (17e). Si tatillonne d’ordinaire, la VAR ne sanctionne pas la poussée réelle dans le dos d’Ajorque et valide le but des Verts.
L’ASSE n’avait pas inquiété Bizot jusqu’alors mais Brest a le mérite de répondre rapidement : sur un long coup-franc de Lala, Bernauer gène Larsonneur et Sima en profite, pour, de la tête, redonner l’avantage aux Ti Zefs (25e).
Brest maîtrise les débats et se fait pourtant encore reprendre. L’erreur est cette fois difficilement pardonnable car c’est l’ancien brestois, Cardona, qui coupe au premier poteau le corner de Davitashvili, une qualité que ses anciens coéquipiers connaissent pourtant très bien (34e) !
Heureusement, sur un nouveau coup-franc, Pereira Lage trouve Ajorque qui profite de l’attentisme de la défense stéphanoise pour mettre à nouveau les Finistériens en pôle (37e).
Brest est supérieur mais est beaucoup trop fragile face à un adversaire qui ne pèse pas dans le jeu. Est-ce un sentiment de supériorité ? En tout cas au lieu d’enfoncer le clou, les joueurs d’Eric Roy ont voulu gérer la seconde période.
Rien à signaler du coup quasiment dans cette rencontre jusqu’à la sortie sur blessure d’Ajorque victime d’une semelle involontaire de Nadé qui a nécessité la pose de quatre points de suture (73e). Son remplaçant Baldé se fait remarquer immédiatement par une frappe violente renvoyée par la transversale de Larsonneur (74e) !
Cependant, comme trop souvent, la sortie d’Ajorque a déséquilibré l’équipe et la sortie de Pereira Lage l’a encore plus chamboulé (73e). Doumbia a été une nouvelle fois transparent comme l’a été aussi Del Castillo ensuite à son remplacement de Sima (84e).
Entre temps, sur un long ballon de Tardieu, Cardona a bien filé dans l’intervalle mais la sortie de Bizot est catastrophique et invite l’ancien Brestois à le lober alors qu’Haïdara et N’Diaye revenaient sur lui. Encore une fois, Brest s’est puni seul (80e).
Dans son euphorie, Saint-Etienne a poussé et Davitashviili a repris de la tête un centre d’Appiah. C’est la barre qui a sauvé un Bizot à nouveau battu (90+5).
En toute fin de rencontre, Camara a eu une réaction d’orgueil mais sa frappe a été repoussée par Larsonneur en corner (90+8) et sur le corner qui a suivi, Baldé n’a pas suffisamment smashé sa tête alors que le portier stéphanois était battu, c’est finalement Ekwah qui a dégagé sur sa ligne (90+9).
Brest peut s’en vouloir. Les Brestois étaient supérieurs à cette formation de Saint-Etienne qui jouait sa peau mais le train de sénateur du second acte a laissé leur adversaire en vie. Les sorties d’Ajorque, Pereira Lage et Sima ont fait vaciller les Ti Zefs et les Verts ont eu le mérite d’en profiter et de ne jamais renoncer.
Le rêve d’Europe se complique et ce n’est pas le maintien officiellement validé ce soir qui va consoler les joueurs, même, si en étant pragmatique, on peut se dire que se maintenir sans souci quand on s’appelle Brest est déjà une forme d’exploit mais ne pas exploiter les capacités de cette équipe en accrochant au moins la 7ème place donnera quand même un petit goût d’inachevé à la belle saison brestoise.
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