La thèse de l’accident ne peut être retenue. Certes, il manque du monde dans cet effectif brestois mais les joueurs présents ont été largement en dessous de leur niveau et se sont logiquement inclinés face à des Lensois qui n’ont pas eu à trop puiser dans leurs réserves pour s’imposer (2-0). Brest est dernier de L1.
Rien à sauver, ou presque. A la pause, le Stade Brestois était très inquiétant. Rien n’allait et la seconde période, à peine correcte, ne va pas va pas estomper les vives inquiétudes suscitées par le collectif d’Eric Roy.
Déjà, il faut se poser les bonnes questions. Est-ce qu’il fallait laisser Romain Faivre dont le travail défensif est toujours aussi insuffisant sur le même coté qu’Amavi qui a malheureusement confirmé ses énormes difficultés étalées contre l’OM ? Est-ce que Sima pouvait démarrer la rencontre ? Est-ce rendre service à Ajorque et à l’équipe que de le faire démarrer alors qu’il n’est toujours pas prêt ? On ne sait pas si le coach a d’autres choix réels que ceux qu’il applique aujourd’hui dans un contexte, où, pour la deuxième fois, Brest n’avait pas assez de joueurs pour remplir complètement la feuille de match qui peut contenir 20 noms.
Il y avait trop de lacunes pour espérer quoi que ce soit à Lens. C’est donc en toute logique, après vingt minutes à perdre tous ses duels, que le Stade Brestois a cédé. Petite surprise toutefois, ce n’est pas sur le côté gauche de la défense brestoise où campaient les Artésiens que le coup fatal est intervenu, mais à l’opposé.
Personne n’a suivi Chavez dans sa percussion, Lala et Chardonnet ont été surpris et Le Cardinal est intervenu trop tard : Lens a réussi à passer devant (19e). A l’opposé, Samba est bien tranquille et il aura fallu attendre la 27ème minute pour voir Del Castillo créer le premier danger mais le portier lensois a vu le tir du milieu brestois passer à côté.
Brest a été alors “un peu mieux” et Ajorque a tenté sa chance avec une frappe depuis l’angle de la surface de réparation mais c’était complètement manqué (40′).
Avant la pause, le côté gauche tenu par Faivre et Amavi a encore été exploité par les Sang et Or. Aguilar a centré fort pour…. Le Cardinal qui a coupé la trajectoire du ballon au premier poteau et a trompé Bizot (45e).
On ne pensait pas que c’était possible mais Brest est encore plus inquiétant que face à l’OM car la légère phase de mieux a été très molle comparativement à la semaine passée où Brest n’était pas revenu qu’à cause du talent et la réussite du portier adverse.
La seconde période a mieux démarré avec une belle tête de Chardonnet sur un corner de Del Castillo qui est passé juste à côté (52e) puis c’est Faivre qui a dilapidé un très bon service de Magnetti en ne trouvant pas le cadre (57e).
Bizot, lui a retrouvé son niveau et s’est employé en seconde période pour éviter à Labeau Lascary de réussir le but du 3-0 (53e). Brest a eu le ballon mais a été inoffensif, pas comme Lens, car sur un contre, il a fallu une grande parade du portier néerlandais pour mettre en échec Sotoca qui était seul au point de penalty (63e).
Brest a été incapable de se montrer dangereux jusqu’au bout. Le carton rouge de Machado, logiquement exclu pour un tacle en retard et dangereux sur Del Castillo, a été trop tardif pour permettre à Brest d’avoir l’espoir de revenir (87e).
C’est même Satriano, entré en jeu, qui sur un contre s’est procuré la dernière occasion mais alors qu’il était pris par Chardonnet et Le Cardinal, il a manqué sa tentative (90+3).
Brest devient donc naturellement la lanterne rouge du championnat. Seules petites lumières dans ce marasme : Bizot a été retrouvé, Camara et Del Castillo sont au niveau et Sima a fait une entrée intéressante. Pour le reste c’est plutôt inquiétant et il va falloir beaucoup travailler pour exister en L1 en espérant toujours ces recrues tant attendues alors que le mercato ferme ses portes vendredi à 23h.
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