Les Brestois ont de quoi être frustrés ce soir. Par le score, par l’arbitrage mais aussi, par leur faute. Après un premier acte trop timoré, ils ont réussi à mener au score à Clermont mais la lanterne rouge a su égaliser (1-1). En fin de match, le SB29 a encore eu deux opportunités mais les a dilapidé.
C’était un vrai match piège. Après une semaine infernale qui a vu Brest affronter Nice en L1 puis le PSG en Coupe de France, il fallait se rendre en Auvergne pour y défier la lanterne rouge de Ligue 1.
Le premier acte a démontré que les jambes brestoises étaient lourdes. Un peu dans le gaz, les Ti Zefs laissent Clermont combiner : sur une passe en profondeur de Cham, Nicholson se présente seul face à Bizot mais le portier néerlandais repousse promptement la tentative du Jamaïcain (3e).
Les joueurs d’Eric Roy mettent plusieurs minutes à se mettre en route et la première opportunité est pour Le Cardinal, qui, après une belle percée voit Diaw repousser son tir un peu trop axial (26e).
Une autre alerte intervient cependant sur les buts de Bizot et c’est encore Nicholson. Le portier finistérien repousse du pied (33e). Brest a le ballon mais commet trop d’erreurs techniques pour être dangereux à l’image de Del Castillo qui récupère un ballon dans la surface mais ne brosse pas assez son tir (37e). La mi-temps est atteinte alors que Le Cardinal expédie une tête juste à côté des buts clermontois (45e).
En seconde période, Brest repart beaucoup mieux. Sur un service de Locko, Lees-Melou est servi à l’entrée de la surface. Le milieu brestois enroule très bien son ballon qui finit sous la barre d’un Diaw qui ne peut que constater les dégâts (50e).
Un quart d’heure plus tard, c’est sans doute le tournant de la rencontre. Pereira Lage décoche une frappe depuis l’entrée de la surface pendant que Magnetti se fait découper dans la surface de réparation par Caufriez (65e). Madame Frappart ne bronche pas et plus étonnant encore, la VAR reste silencieuse face aux ralentis qui sont pourtant sans équivoque.
Brest, frustré par un arbitrage plutôt orienté depuis le début de rencontre, perd le fil de son match suite à cette faute et Clermont en profite. Allevinah déborde Lala et centre Pour Kyei qui devance Chardonnet pour égaliser de la tête (69e).
Voilà Clermont de retour alors que les joueurs d’Eric Roy étaient en gestion des débats. Débordés par la fatigue cumulée et leurs émotions, les Finistériens sont proches de tout perdre mais, heureusement, Kyei dévisse son tir (83e).
En fin de rencontre, la tension est toujours élevée, la faute à un arbitrage chaotique qui va à l’encontre du football et qui a été impitoyable face aux Brestois, auteur de fautes de frustration face aux coups passés sous les radars de Gastien, Gonalons et Caufriez, notamment.
Dans cette atmosphère tendue, le joueur le plus calme de l’effectif perd aussi les pédales. Alors qu’il relance un ballon, Bizot reçoit une gifle de Rashani, le portier breton a le défaut de répliquer en collant légèrement sa tête à celle de son adversaire. La VAR se réveille cette fois et exclut les deux adversaires malgré leur réconciliation expresse (86).
Paradoxalement, c’est en fin de match que Brest se fait le plus percutant et il faut un sauvetage de Diaw face à Lees-Melou pour empêcher le SB29 de s’imposer (90+5). Deux minutes après, c’est au tour de Jonas Martin de solliciter le dernier rempart auvergnat mais là aussi, l’occasion est dilapidée (90+7).
Au final ce nul (1-1) chez la lanterne rouge met un point final à la folle semaine brestoise. Les joueurs finissent entamés physiquement mais ont été chercher un dixième match consécutif sans défaite et s’offrir ainsi un record dans l’histoire du club.
L’arbitrage n’a pas été au niveau, c’est le moins qu’on puisse dire mais Brest n’a pas au niveau espéré non-plus, et même avec les circonstances de jeu que l’on connaît, il y a ces balles de match. Preuve que, Brest pouvait s’en sortir malgré les décisions effarantes de l’arbitre. Ce match est d’ailleurs aussi révélateur d’un axe de progression pour le SB29 : le contrôle de ses émotions. Les joueurs ont été (sévèrement) avertis, voire exclu pour Bizot, pour des réactions épidermiques ou des fautes de frustration.
Si Brest veut exister dans le haut du classement jusqu’au bout de la saison, il faut apprendre de ses erreurs et savoir éviter à l’avenir ce genre piège dans lequel les joueurs sont tombés cet après-midi.
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