« Je comprends maintenant pourquoi ils sont deuxièmes. C’est un match niveau Ligue des Champions qu’ils nous ont imposé ». Voilà ce que disait Brice Samba au micro de Canal+ au sortir de la victoire lensoise (1-0) face à Brest. Le SB29 a étouffé Lens pendant 45 minutes mais n’a pas été récompensé du but égalisateur qu’il méritait. Un revers (1-0) qui ne remet pas en cause la belle saison finistérienne qui, elle, va redémarrer, c’est certain.
Dans un Bollaert rempli à ras bord, les Brestois ont répondu présent et ont mené avec les Lensois une rude bataille tactique. Dans un premier acte cadenassé, les Sang et Or ont eu une incroyable réussite avec le centre enroulé de Pereira Da Costa qui se transforme en tir. C’est le poteau qui renvoie le ballon qui, lui, retombe à la perfection devant Aguilar qui marque de la tête dans un but déserté par Bizot (32e).
Les seuls tirs cadrés auparavant avaient été pour Del Castillo (26e) puis El Aynaoui (29e). Personne n’a vraiment pris le dessus dans ce premier acte mais Lens a eu la réussite de son côté.
Pour Eric Roy, toutefois, il y a des choses qui ne vont pas avec une animation offensive défaillante car Brest a eu des situations sans les mettre à profit. Le trio offensif Del Castillo – Mounié et Le Douaron est très nettement un ton en dessous de ses partenaires.
Le démarrage du second acte est plus convaincant. Après un tir non cadré de Sotoca (51e), la plus grosse occasion brestoise est pour Magnetti dont le tir déclenché à l’entrée de la surface est bien repoussé par Samba (63e).
Eric Roy veut cependant provoquer les choses et est contraint de sortir Mounié et Le Douaron qui étaient hors sujet ce soir. Satriano et Pereira Lage les remplacent (58e) et le moins que l’on puisse dire que ça change la physionomie du match.
Satriano est un problème insoluble pour la défense nordiste qui reste campée devant Samba. Lens ne sort plus du tout et est en souffrance face au volume de jeu de Brestois qui maintiennent la cadence en échangeant Magnetti et Camara par Doumbia et Martin.
L’attaquant uruguayen est tout proche d’égaliser sur un centre de Lala mais alors qu’il fait le geste parfait pour tromper Samba, qui reste sur ses appuis, la légère déviation de Gradit expédie le ballon sur le poteau (79e).
Le Stade Brestois insiste et sur une situation mal dégagée par les Lensois, Brahimi arrive à recentrer pour Satriano qui réussit sa tête mais cette fois Samba est là pour maîtriser le ballon (84e).
Les joueurs de Franck Haise sont à bout de force sous les coups de boutoir du collectif finistérien mais ils ne cèdent rien. Brest n’arrive pas à égaliser et cède contre le cours du jeu à Bollaert. C’est injuste mais c’était le cas des quatre défaites de la saison. Comme contre le PSG, Marseille, Monaco et Lille, les joueurs d’Eric Roy méritaient tellement mieux mais c’est aussi ce qui donne confiance en l’avenir.
Alors que le physique pouvait paraitre entamé à la sortie de la victoire contre Le Havre, la fin de match étouffante face à des Lensois qui ont bâti un effectif pour la Ligue des Champions rassure sur les lendemains.
Le contenu était là, comme depuis le début de saison. Ce soir, comme Brice Samba, ceux qui ont vu la prestation finistérienne, ont compris pourquoi Brest est 2eme de L1. En maintenant le cap, cette équipe va continuer à regarder devant elle, sans crainte, à l’image de Satriano, qui finira par scorer, c’est évident. La qualité est là, comme chez ses partenaires.
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