Mis à part des enseignement sur les joueurs qui vont devoir ramer de longues semaines avant de réintégrer l’équipe, Eric Roy ne va pas tirer beaucoup d’enseignements de cet échec cuisant chez la lanterne rouge (3-1).
Faire tourner, c’est bien quand c’est nécessaire. Avec une trêve internationale derrière, était ce nécessaire surtout quand l’attaquant qui enchaîne c’est Mama Baldé, qui, lui va enquiller les matchs avec la Guinée-Bissau ? Lui, n’a pas à eu prouver son importance ou son utilité dans le onze, mais, à Montpellier, ses coéquipiers offensifs n’ont pas le même bilan : Salah n’a pas marqué de points et Faivre en a perdu, encore.
En défense, il est de coutume de dire qu’il faut installer une charnière mais, là, il ne restait que Chardonnet sur la défense alignée en Tchéquie en LDC et le capitaine n’a pas pu écoper toutes les bêtises de ses partenaires car au jeu des points perdus, N’Diaye et Amavi en ont aussi beaucoup perdu, et à un degré moindre, Zogbé.
Et le moins que l’on puisse dire c’est que cette équipe n’a laissé aucun doute sur ses capacités pour tomber à pieds joints dans le piège de Montpellier. N’Diaye a débuté le bal avec une main qui a a offert le penalty de l’ouverture du score à Nordin (6e).
Une poignée de minutes plus tard, un coup-franc lointain de Khazri fend un mur en argile et Bizot fait une faute de main, voilà Montpellier en tête de deux buts (12e).
Pas de réelle réaction mis à part des tirs manqués de Lees-Melou (19′) et d’Amavi (25e). Au contraire, Bizot doit s’employer pour capter une volée de Ferri (29e). Baldé, lui tente un peu de secouer les offensifs brestois mais Salah n’est pas assez prompt pour reprendre son service (33e).
Dans la foulée, Adams est signalé hors-jeu et son but est heureusement refusé après de longues minutes de tergiversations de la VAR (34e). La mi-temps file et toujours pas de réaction brestoise si ce n’est un tir trop enlevé de Zogbé (44e).
En seconde période alors que Nordin a gâché le ballon du 3-0 (48′), Brest a le bonheur de marquer sur une frappe dévissée de Salah que Martin dévie dans les filets de Lecomte (50e).
Alors qu’on sent le MHSC facilement au bord de la rupture, le SB29 est incapable d’en tirer profit. Pire, Amavi se fait piéger comme un cadet en allant faire un grossier croche-pied à Al-Tamari (59e). Le penalty est logique mais heureusement que Nordin manque sa tentative et Bizot peut s’en emparer (60e).
Ca ne pousse même pas les joueurs d’Eric Roy à la révolte qui se signalent finalement sur une tête de Sima que Lecomte enraye bien tout en restant attentif sur la reprise de Lees-Melou (70e).
Le sort du match est définitivement plié avec le jeune Maama qui laisse Amavi sur place pour centrer fort au second poteau pour Coulibaly qui termine le boulot (84e).
Une dernière parade de Lecomte sur une tête de Sima (90+3) clôt cette rencontre que Brest a perdu tout seul en offrant deux penalties et se faisant piéger sur un coup-franc que le mur devait renvoyer.
Les joueurs sont fautifs sur le terrain, et si comme le dit Eric Roy, il a été déçu par certains joueurs ce dimanche, le coach doit aussi faire son auto-critique avec ce turn over pas forcément utile.
On se souvent d’ailleurs, que Brest avait livré une prestation correcte à Reims en faisant tourner mais dans des proportions plus raisonnables car seul Zogbé avait complété la ligne défensive qui était alors composé d’Haïdara, Coulibaly et Chardonnet.
Pas d’assise défensive et un Lees-Melou atone, qui, lui, par contre aurait sans doute du souffler, ce qui est légitime après sa reprise. On reste étonné de pas voir vu Fernandes sur le terrain et aussi, le problème reste entier pour Romain Faivre dont les prestations catastrophiques commencent à se faire bien trop nombreuses.
Si Brest peut rêver à de belles soirées en Ligue des Champions, le souffle chaud de la zone rouge est très proche en L1 pour une équipe qui devra aller à Monaco après la trêve internationale et aurait été bien inspirée de faire le plein à la Mosson avant d’effectuer de nouveau voyage.
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