Le PSG sauvé par la VAR à Brest

Que c’est dur pour Brest ! Rapidement menés de deux buts par le PSG, les Brestois ont très bien renversé les débats pour égaliser par Mounié et Le Douaron mais le match s’est joué sur une décision de la VAR très contestable.

Le début de rencontre est délicat pour des Brestois inhabituellement empruntés. Marco Bizot a multiplié les parades pour rester dans le match. Il a brillé plusieurs fois face Lee (3e) puis Zaïre-Emery (5e) mais le portier néerlandais ne peut rien sur la splendide frappe du jeune milieu français qui ouvre la marque (16e).

Brest n’y arrive pas dans ce match et il faut encore la solidité de Bizot pour repousser la frappe de Lee (21e) puis pour sortir très vite devant Mbappé (24e).

Malheureusement, quatre minutes après, les Brestois jouent très mal une touche dans les trente mètres parisiens et la récupération haute des Franciliens permet à Lee de lancer Mbappé dans la profondeur. Le capitaine de l’équipe de France tire au premier poteau et sa frappe, légèrement déviée par Chardonnet, trompe Marco Bizot (28e).

Brest se rebiffe mais Paris se défend, parfois en dépassant les limites, comme ce tirage de maillot de Danilo sur Le Douaron qui aurait mérité une réaction de la VAR (38e).

Finalement, sur une touche offensive, cette fois bien négociée, Lala délivre un superbe centre pour Mounié qui n’a aucune peine pour prendre le meilleur sur Danilo et ajuster Donnarumma (43e). Brest revient dans le match !

Les joueurs d’Eric Roy reviennent sur la pelouse comme ils l’ont quitté. Sur le troisième corner consécutif, Del Castillo trouve le Douaron au premier poteau qui renverse sa tête pour place sa balle à l’opposée, hors de portée du portier italien (52e). C’est une délivrance à double titre : Brest égalise fort justement et l’attaquant brestois marque enfin son premier but de la saison.

Paris n’y est plus et c’est Donnarumma qui doit sauver les siens sur une double tentative de Lees-Melou puis de Le Douaron (70e).

On est proche du 3-2 mais Eric Roy craint le but parisien et décide de changer son système en faisant entrer Dari à la place de Del Castillo (83e). Sans que le joueur soit incriminé, cette modification fait naturellement reculer le bloc équipe et Brassier se retrouve à jouer un duel a priori anodin contre Kolo Muan face au but alors que celui-ci était transparent depuis son entrée en jeu, mais heureusement, Bizot sauve (84e).

Alors que Lala venait de tirer juste au-dessus après une belle remontée solitaire dans la foulée (84e), l’arbitre est appelé par la VAR.
En cause, l’action de Brassier sur Kolo Muani. Brest peut-être serein, car, pour une semelle largement plus violente, Satriano n’avait pas bénéficié d’un penalty à Lille la semaine passée.
Les arbitres avaient expliqué leur décision sur le fait que Satriano ne pouvait contester le ballon derrière, celui-ci étant trop loin.
Bien que le ballon soit immédiatement entre les mains de Bizot sur cette action entre Brassier et Kolo Muani, l’arbitre décide pourtant de donner un penalty extrêmement généreux au PSG (85e). Pour la cohérence, on repassera et, pourtant, on parle d’une décision prise à seulement une semaine d’intervalle, les deux fois au détriment du SB29.

La colère finistérienne est légitime et en plus du jaune pour Brassier. Martin, Hakimi, Bizot et Ruiz prennent aussi un avertissement suite à la cohue avant de tirer le penalty.

Kylian Mbappé se charge de la sentence. Bizot ne se démonte pas et repousse la tentative du Parisien mais celui-ci suit le ballon et marque en deux temps (88e).

Derrière, s’en suit une course ridicule le long de la tribune Arkéa avec du chambrage, des insultes et des gestes pas très glorieux. Plusieurs secondes de bravade dignes d’un adolescent qui lui couteront finalement un carton jaune. Bien loin de l’image censée véhiculer le porteur du brassard de l’Equipe de France. Il s’assoit sur la pelouse puis sort, en remettant une couche de chambrage pour la, pourtant si calme, tribune Foucauld (90e).

La fin de match est irrespirable et Brest n’arrive pas à faire son retard et Brassier joue avec le feu avec un tacle très engagé même si sur le ballon face à Hakimi (90+3).

En toute fin de match Dari tentera bien un retourné sur un corner de Pereira Lage mais c’est trop tard, Brest a perdu ce match alors qu’il le dominait depuis la reprise (90+4).

Que retenir de ce match ? Tout d’abord, le rendez-vous réussi des Brestois qui ont tenu tête aux Parisiens et auraient mérité de l’emporter.
La rencontre bascule sur une décision arbitrale contestable tant sur la forme que sur le fond.

Les joueurs d’Eric Roy peuvent se reprocher un manque de réalisme, le coach, lui peut aussi regretter d’avoir fait basculer son système dans un mode plus défensif avec trois défenseurs axiaux, ce qui a fait descendre tout son bloc équipe juste avant le penalty parisien.

Pour sa défense, on se souvient que l’an passé, en de pareilles circonstances, Brest avait perdu dans les arrêts de jeu en tentant d’aller chercher la victoire pour se faire crucifier par un contre de Mbappé. Il a voulu éviter cet écueil mais qui pouvait prévoir cette issue?

L’équipe brestoise a livré une prestation d’envergure et n’a jamais été aussi proche de battre Paris sans aucune aide extérieure. La cohérence est là, l’équipe est concernée, solidaire et se bat sans réserve. Il faut laisser Paris à ses turpitudes et ses caprices de star. Le Finistère est loin de tout. Loin de ça.