Depuis ce week-end, la Coupe d’Europe est mathématiquement hors-de-portée du Stade Brestois. Vu la fatigue affichée par le groupe ce dimanche au Vélodrome (4-1), il apparaissait de toute façon utopique de l’ambitionner dans ces dernières rencontres d’une saison réussie mais trop longue pour l’effectif finistérien.
Certes Brest n’avait pas toutes ses forces pour ce match au Vélodrome (suspensions de Bizot et N’Diaye et blessures de Faivre, Locko, Bourgault, Coulibaly, Salah et Amavi) mais il n’est pas sûr que les Finistériens aient adopté la tactique idoine pour affronter l’OM.
En stage à Rome, les joueurs de De Zerbi avaient une énorme pression et ont démontré qu’ils n’étaient pas sereins depuis le revers à Reims. Il est alors étonnant d’avoir facilité le jeu des Olympiens en tentant d’aller les chercher haut, ce qui avait déjà plombé le match à l’aller entre les deux formations. Une tactique que Brest, n’a plus les moyens physiques d’assumer en cette fin d’exercice.
Les appels croisés de Pereira Lage et Sima ont pourtant fissuré l’arrière-garde phocéenne mais n’ont pas été toujours bien servis. C’est sur une remise de Le Cardinal que Sima se signale le premier mais il manque son tir alors que Balerdi revenait sur lui (2e).
Six minutes plus tard, Luis Henrique centre au second poteau pour Gouiri, seul. Haïdara est dans l’axe on ne sait pas pourquoi et derrière l’international algérien croise une frappe sur laquelle Coudert n’est pas irréprochable (8e).
Sur un corner bien tiré par Pereira Lage, Brest revient au score : c’est Chardonnet qui coupe bien. La barre sauve temporairement Rulli mais Sima arrive pleine balle et égalise en force (26e).
Avant le repos, Brest se saborde totalement, sur un tacle plutôt maladroit d’Ajorque, l’OM bénéficie d’un coup-franc. Rabiot donne à Greenwood qui déclenche une frappe non-cadrée mais Chardonnet la contre et trompe son propre gardien (37e)
Juste avant la pause, Le Cardinal laisse Greenwood centrer en retrait sur un Gouiri seul au coeur de la surface. Lees-Melou est mal placé et le Marseillais a tout le temps de contrôler et de réussir un splendide retourné qui surprend Coudert (45e).
Comme en première mi-temps, Brest a la première occasion au retour des vestiaire mais Ajorque ne trouve pas le cadre après la remise de Lala (56e).
Alors que Marseille joue en bloc bas depuis la reprise, ce que Brest aurait sans doute du faire depuis le début du match, Rabiot lance Gouiri qui semble nettement hors-jeu. Enfin, il aurait du l’être mais Haïdara n’est pas sur la même ligne que ses camarades et couvre Gouiri qui signe donc un triplé (63e).
Rulli fera une dernière parade devant Pereira Lage (75e) pour clôturer un match d’un assez faible niveau avec beaucoup de déchets techniques des deux côtés. Eric Roy a dit avoir vu des agneaux à la place des chiens qu’ils avaient en début de saison. C’est effectivement une équipe sans densité et qui encaissé 13 buts lors de ses cinq derniers matchs.
Brest a épuisé ses réserves et, devant un Lees-Melou très loin de son niveau de l’an passé, le manque de milieux défensifs pour faire souffler Magnetti et Camara se ressent énormément. Les deux poumons brestois ne peuvent plus assumer leur énorme débauche d’énergie habituelle. Ce soir, il aurait peut-être fallu contredire ses principes pour exister mais ça n’aurait pas changer l’épilogue de la saison qu’il convient de ne pas galvauder car on sait trop ce que ça peut couter sur l’exercice suivant à Brest : Michel Der Zakarian avait vu son groupe finir en roue libre sa saison, à son grand regret, pour rester enlisé la saison d’après, jusqu’à l’arrivée providentielle de King Eric, dont on ne sait pas encore s’il souhaite conserver la couronne du Royaume du Ponant.
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