L’Europe, Brest y a goûté et voulait y regouter. Cependant, ce revers contre Lens (1-3) devrait sonner le glas des ambitions européennes brestoises cette saison. Accablés par un penalty sifflé puis retiré et surtout un penalty accordé aux Lensois avec en plus l’exclusion abracadabrantesque de N’Diaye, les Finistériens ont perdu ce match qui devrait d’ailleurs ne permettre à aucune des deux formations de jouer l’Europe. La frustration est grande pour les Finistériens qui ont le sentiment qu’on leur a volé leur rencontre.
Les Brestois avaient excellement entamé les débats avec un superbe mouvement collectif entre Ajorque et Pereira Lage qui a trouvé Lees-Melou démarqué sur la gauche. Le milieu brestois a croisé une belle frappe hors-de-portée de Ryan pour ouvrir la marque (13e).
Malheureusement, le laxisme défensif des joueurs d’Eric Roy refait surface. Le côté gauche adverse, vraiment mal défendu par Fernandes permet à Zaroury de déposer un superbe centre pour Koyalipou qui place une tête imparable (17e).
Tout est à refaire pour Brest qui obtient rapidement un penalty. Aguilar déséquilibre Sima qui retombe sur le ballon avec le bras en avant. Cependant, la VAR appelle Benoît Millot qui revient sur sa décision et annule le penalty et sanctionne la main de Sima qui n’est pourtant pas tombé seul mais la décision peut se comprendre (23e).
Alors que Bizot doit se montrer vigilant face à Zaroury (25e), la plus belle occasion est pour les Finistériens avec Sima qui est servi sur une longue ouverture de Chardonnet. Le contrôle de la poitrine est réussi mais Ryan, sorti d’une manière peu académique, contre en corner le tir un peu manqué du Sénégalais (40e). Il aura une autre opportunité mais manque son contrôle alors qu’il était seul à l’entrée de la surface (45e).
Dans la foulée, alors que le ballon trainait dans la surface brestoise, Bizot est pris et c’est N’Diaye qui se jette bien pour repousser le tir de Thomasson (45+2). Corner, mais la VAR discute avec Benoit Millot et ça dure de longues minutes.
L’arbitre est finalement appelé pour venir voir les images. La main parait bien sévère pour N’Diaye qui a repoussé le tir de la hanche mais Benoît Millot désigne finalement le point de penalty et à la surprise générale, expulse N’Diaye (45+6) !
Une décision qui est en opposition avec le règlement, et notamment la loi 12 de l’IFAB qui indique clairement qu’une main involontaire doit être sanctionnée d’un avertissement et non pas d’une exclusion. L’exclusion est réservée aux mains volontaires, et il faut être fou pour dire que N’Diaye a voulu arrêter le ballon de la main volontairement étant donné que le point d’impact est clairement sur sa hanche.
D’ailleurs, aucune image ne montre indiscutablement que le défenseur brestois touche le ballon du bras même si la boucle de médiocres ralentis et la purée de pixels proposée à l’arbitre semble vouloir le pousser dans ce sens, le ralenti, plus proche, de la caméra opposée montre, lui, sans équivoque que c’est la hanche qui repousse le tir de Thomasson en premier lieu.
Il est d’ailleurs étonnant comme l’expliquait Brendan Chardonnet à l’issue de la rencontre, que, lors de Lyon – Brest le même Benoît Millot, lors de l’arrêt de jeu qui avait valu le pétage de plombs de Fonseca l’entraîneur lyonnais, avait expliqué que le Lyonnais Maitland Niles ne pouvait pas être sanctionné d’un penalty quand il a contré la frappe de Jonas Martin car c’est une autre partie de son corps qui avait repoussé le tir brestois dans un premier temps.
Le même arbitre, la même équipe lésée et des décisions diamétralement opposées, il y a de quoi ne plus rien comprendre à l’arbitrage en France.
El Aynaoui, lui, n’a pas manqué l’aubaine et placé Lens en tête (45+7). Derrière, il n’y a plus de match à cause de l’arbitre, qui, en grande forme, a bloqué Magnetti lors d’une offensive brestoise et a permis le contre lensois qui a débouché sur un troisième but des Sang et Or (50e) ! Heureusement invalidé pour une position de hors-jeu mais pourquoi l’arbitre n’a pas arrêté le jeu quand Magnetti a perdu le ballon par sa faute ?
La sortie sur blessure d’Ajorque a fini de ternir ce dimanche (65′) même si Camara a vu Ryan puis Gradit le priver de l’égalisation (68e, 76e). C’est finalement Saïd qui a clôt la marque sur un corner alors qu’il venait juste d’entrer en jeu (90+1)
C’est sans doute là que s’arrête le rêve brestois de jouer à nouveau l’Europe mais si Benoît Millot a décidé du sort de la rencontre avec son expulsion lunaire de N’Diaye, il faut aussi souligner l’attitude irrespectueuse de plusieurs spectateurs brestois qui ont quitté Le Blé avant la fin de la rencontre. Des personnes « pourries gâtées » qui pourraient au moins rester jusqu’au bout du match pour saluer la débauche d’énergie d’une équipe qui a tenté le tout pour le tout face à l’adversité et plus encore.
Brest ne jouera sans doute pas la Coupe d’Europe la saison prochaine mais il ne faut pas oublier que s’installer en Ligue 1 est une autre forme d’exploit pour un club de la dimension du SB29. Et le minimum c’est de respecter les joueurs qui ont permis de vivre deux saisons sans crainte de retrouver la L2 et ont même offert une histoire fabuleuse en Ligue des Champions. Brest ce n’est pas ça. C’est une autre mentalité que ce dédain là.
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