Le Stade Brestois a fait trembler Paris mais comme à chaque fois, Brest n’a pu l’emporter et s’est finalement incliné (2-5). Un score très lourd très difficile à encaisser pour Eric Roy et ses joueurs d’autant plus que le deuxième but parisien n’était pas valable et aurait du être refusé pour un hors-jeu de Nuno Mendes.
Ce genre de match donne des regrets, mais comme en Ligue des Champions, n’est ce pas déjà incroyable pour Brest d’avoir des regrets en sortant d’un match face au Real Madrid puis face à ce PSG qui est sans doute la meilleure version de l’équipe de Luis Enrique depuis qu’il est au club ?
Brest n’a pas eu froid aux yeux et attaqué fort la rencontre pour étouffer le PSG. Au bout de cette domination, il y a la bonne percussion de Sima mais qui fait surement une touche de trop avant de servir Ajorque ce qui permet à Donnarumma de surgir pour intercepter le centre destiné à l’ancien Strasbourgeois (9e). Ajorque aura aussi une belle tentative croisée mais ça passe juste à côté (18e).
Le PSG se met progressivement en route. Alors que Kvaratskhelia a manqué une reprise sur un centre d’Ahkimi (13e), Barcola, lui trouve le poteau en faisant le mauvais choix de tenter une frappe en angle fermé face à un Bizot, un peu surpris (19e).
Dix minutes plus tard, alors que le PSG avait pris le contrôle du match, Barcola profite d’une hésitation de Lala qui parlait au staff médical suite à une douleur à l’épaule pour lâcher le défenseur brestois et offrir l’ouverture du score à Dembélé (29e).
Dans la foulée, Brest a l’occasion de revenir avec Camara qui rentre dans la surface de réparation et donne en retrait à Faivre mais la frappe de celui-ci n’est pas assez appuyée pour prendre de cours Donnarumma (31e).
Cependant, l’avantage parisien est logique car, après un bon début de match, Brest a baissé pied et son milieu de terrain a pris l’eau. Une seule interception réussie durant le premier acte des trois milieux (pour Lees-Melou), c’est trop peu.
Le SB29 sait toutefois utiliser ses armes et sur un long ballon de Lala, Pacho se manque et relance plein axe. Del Castillo claque un plat du pied puissant dans le petit filet que Donnarumma ne peut aller chercher (50e).
Alors qu’Ajorque sollicite à nouveau Donnarumma (55e), Paris reprend l’avantage. Sur une longue ouverture de Marquinhos, Nuno Mendes est servi mais Chardonnet le devance. Kvaraktskhelia tente de reprendre mais N’Diaye le repousse. Dembélé surgit et marque (57e).
Cependant, le banc brestois est en colère. Les images sont nettes, Nuno Mendes est en position de hors-jeu. La VAR le confirme et indique aussi, que, pour eux, le défenseur parisien ne fait pas action de jeu ! Il faut expliquer comment un joueur qui ne fait pas action de jeu provoque la sortie de Bizot et contraint Chardonnet à faire une tête en urgence en perdant l’équilibre pour devancer ce joueur si neutre dans l’action. A la retombée du ballon, on voit d’ailleurs que Nuno Mendes va pour récupérer la balle mais la laisse à Dembélé qui est face au but.
Alors que Brest est passé proche du 2-1, le 1-2 fait mal. Barcola s’échappe et trouve Lee dans la surface qui prolonge intelligemment au second poteau pour Dembélé qui arrive pleine balle. L’action est splendide et Paris mène désormais 1-3 (62e).
Encore une fois, le SB29 ne renonce pas malgré les coups durs. Sur un centre de Lala, Hakimi manque son intervention. Ajorque récupère la balle. Il se joue de Pacho, qui a été en perdition ce soir, et enroule parfaitement un ballon hors-de-portée de Donnarumma (71e).
Cinq minutes après, l’égalisation est toute proche avec Camara qui reprend le corner de Doumbia mais ça passe d’un rien côté des buts parisiens (76e) ! C’est ensuite Romain Faivre qui enroule une frappe trop facilement lisible pour Donnarumma (78e).
En toute fin de rencontre, Brest joue mal un coup-franc, Zogbé veut relancer mais perd le ballon et la sanction est immédiate avec Doué qui résiste incroyablement sur son côté pour offrir le but du KO définitif à Ramos qui venait d’entrer en jeu (89e).
A la fin des arrêts de jeu, N’Diaye prend un risque inconsidéré au milieu de terrain et se fait piéger par Ramos qui s’en va marquer le cinquième but malgré l’intervention de Zogbé (90+7). C’est lourd, très lourd pour les Brestois.
Certes, le PSG est supérieur, c’est une surprise pour personne mais comme depuis plusieurs saisons, Brest n’a « explosé » qu’à partir de la 89ème minute face aux Parisiens et ça attise forcément des regrets. Ceux-ci se font encore plus vifs avec ce deuxième but qui n’aurait pas du être accordé à Dembélé et qui a causé la bascule du match.
Cependant, il faut tirer des enseignements de ce revers. Malgré les bonnes intentions, Brest est trop friable défensivement avec un milieu de terrain où il n’y avait que deux éléments à vocation défensive. Il faudrait parvenir à limiter les situations de contres où Brest se fait trop facilement déborder cette saison.
Le retour de Lees-Melou, qui n’a pas encore retrouvé son meilleur niveau et le prochain d’Haïdara vont certainement soulager l’équipe mais il faut commettre moins d’erreurs individuelles. Trop de fois, Brest se punir tout seul et il faudrait arriver à trouver le bon dosage entre volonté de jeu et rigueur défensive car, Brest n’a pas l’arsenal offensif du PSG pour marquer plus de trois buts à chaque rencontre.
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