Une victoire pas éclatante mais rassurante pour Brest

Le Stade Brestois s’est bien rattrapé de la gifle à Auxerre (3-0) malgré la fatigue du succès et surtout du voyage en Autriche pour la Ligue des Champions.

Quand t’es euphorique d’un succès 0-4 en Ligue des Champions, même si tu as les endorphines au taquet, tu apprécies difficilement une nuit blanche sous la contrainte. C’est ce qui est arrivé à des Brestois, déjà fatigués, qui, lors de leur voyage retour mardi de l’Autriche on fait une halte à Strasbourg, l’avion devant faire le plein de carburant. Malheureusement, passé une certaine heure, les avions ne peuvent plus décoller en soirée à Strasbourg. Et c’est ce qui est arrivé, les Brestois ont donc du passer une nuit blanche dans un aéroport, en essayant de fermer l’œil par intermittences.

Le lendemain, ça a forcément pesé très lourd sur des organismes déjà usés de l’effort physique. Eric Roy a donc eu besoin d’alléger le programme d’entraînement, car, comme chacun le sait, les effets de la Red Bull sont assez limitées dans le temps.

C’est donc avec ce handicap que les Ti Zefs ont abordé ce rendez-vous important face au Havre. Dans un premier temps, s’il y en a bien un qui avait des ailes, c’était Mama Baldé. Après un bon pressing de Camara, il récupère un ballon, percute et offre un centre parfait pour Ajorque qui met sa semelle en avant et fait une sorte de kung-fu pour ouvrir la marque (12e).

Le match est équilibré mais sur une faute très maladroite, N’Diaye séché Housni (25e). Un jaune anodin sauf que la VAR appelle Benoît Millot pour voir si le jaune peut se transformer en rouge. Après vérification des images, l’arbitre confirme sa décision initiale mais sans annihilation d’occasion de but manifeste ou de blessure du Havrais, le jaune peut être maintenu même s’il n’y aurait rien eu à dire si l’arbitre avait décidé d’exclure le Sénégalais. Les deux raisonnements se tiennent.

Derrière, Brest perd pied et le contrôle du ballon. La pointe offensive du milieu avec Doumbia fragilise une défense où heureusement Chardonnet fait le ménage et quand ce n’est pas lui, c’est Camara qui vient empêcher Youté de frapper (28e).

L’occasion la plus nette reste pour Brest avec Doumbia qui joue bien le coup et trouve Baldé dans la profondeur. Desmas a cependant bien lu la trajectoire et sort promptement dans les pieds de l’attaquant finistérien (35e).

A la reprise de la seconde période, un événement avec le retour de Pierre Lees-Melou qui n’avait plus joué depuis le 4 mai 2024. Il prend la place de Pereira Lage (46e) et s’est rapidement illustré sur une frappe sèche repoussée par Desmas (51e).

Entre-temps, le HAC s’est compliqué la tâche avec le tacle grossier de Youté qui déséquilibre Baldé qui filait vers le but et le rouge est inévitable (48e).

Les Normands jouent quand même crânement leur chance mais sont très imprécis avec des tirs largement manqués de Soumaré (56e, 67e).

C’est au tour de Brest de se compliquer la tâche et l’expérimenté Haïdara écope d’un second jaune. Après avoir manqué son contrôle, il retient Soumaré (72e). Rien à dire, le rouge est logique (73e).

Le Havre se crée une dernière action, et sur un centre de Kechta, Sabbi et Joujou se gènent. Opéri surgit et manque de tuer une mouette en frappant trois mètres au-dessus des buts (86e).

Dans la foulée, Ibrahim Salah lâche enfin les chevaux, il déborde côté gauche et laisse sur place Négo pour décocher une frappe violente renvoyée par la barre transversale (87e).

Ce n’est que partie remise pour l’ancien Rennais qui, bien lancé par Del Castillo, se retrouve dans une situation identique mais sur le côté droit et cette fois, son énorme frappe en force termine sous la barre de Desmas (90+3). Le break est enfin fait !

Ce succès permet aux Brestois de trouver un petit peu de tranquillité au classement juste avant la trêve internationale. Les joueurs d’Eric Roy sont désormais 11èmes (à égalité à 9 points avec Nantes et Nice, placés juste devant à la différence de buts). Une position à quatre unités de la zone rouge mais aussi à la même distance du top 5. Les joueurs brestois peuvent enfin se reposer (pour ceux qui ne seront pas sollicités par une sélection).