Le Stade Brestois a gagné en Ligue des Champions et en L1. Une semaine parfaite alors qu’Eric Roy a tenté un sacré coup en changeant neuf joueurs de son onze de départ qui a vaincu Sturm Graz. Après une première mi-temps aboutie mais chahutée par l’arbitrage, Brest a logiquement mené au score avant d’être plus en gestion face à un adversaire toulousain pressant mais globalement inoffensif. Un succès (2-0) qui permet au SB29 de se recaler vers le milieu du classement.
On savait qu’Eric Roy allait beaucoup faire tourner son équipe mais on ne pensait pas à ce point ! Neuf changements dans le onze finistérien. Dans l’histoire du club, une telle rotation d’effectif a peut-être déjà été réalisée mais seulement en Coupe de France contre une N3 et sans qualification parfois à la clé.
Se le permettre en L1, alors qu’en plus du blessé pour de longs mois, Locko, Lees-Melou, Del Castillo et Fernandes étaient en tribune, ça démontre à quel point l’effectif breton est devenu plus consistant pour ses nouvelles échéances. C’est un incroyable changement de statut qui a été parfaitement géré avec des joueurs, qui, pour plusieurs d’entre-eux ne jouent ensemble que depuis à peine trois semaines.
La première titularisation de Mama Baldé a permis de démontrer ce qu’il peut apporter à l’effectif finistérien. Une capacité à prendre le ballon bas sur le terrain et se projeter très vite vers le but. Il l’a fait une première fois, du milieu de terrain en donnant à Salah, qui a un peu gâché derrière avec un crochet trop long (9e) mais la deuxième percée a été la bonne, l’ancien Lyonnais a utilisé l’appel de l’ancien Rennais pour déclencher une frappe après son rush. Nicolaisen contrarie la trajectoire du ballon qui trompe Restes (19e).
Derrière, le show Batta débute. Il siffle dans un premier temps un penalty sévère à l’encontre de Pereira Lage qui a marché sur le pied de Gboho alors que celui-ci avait perdu le ballon (31e).
Aboukhlal se charge de la sentence mais expédie sa frappe largement au-dessus des buts de BIzot (33e) ! Ca ne fait pas redescendre en pression Eric Roy, qui en colère après ce penalty accordé, prend un jaune pour contestation puis un second pour avoir osé demander des explications.
Le coach brestois sort énervé et harangue le public qui l’acclame. Dans une ambiance particulière, Aboukhlal dilapide une opportunité toulousaine (38e) puis se rend coupable d’une faute par derrière sur Le Cardinal (42e). L’arbitre arrive à siffler une faute du Brestois et penalty mais heureusement, la VAR l’appelle pour lui demander de revoir les images et finalement il revient sur sa décision ubuesque (44e).
Toute de suite après le repos, Toulouse se montre dangereux sur un coup-franc de Sierro, Cresswell devance tout le monde mais ça passe encore au-dessus du but brestois (47e). Là, Brest a eu très chaud.
Cependant, ça sera la dernière vraie opportunité pour le Téfécé qui tente des approches mais ne sera plus dangereux, même quand un centre arrive, l’entrant King le dilapide (75e).
Suite aux entrées de Sima, Ajorque et Faivre, le visage du SB29 change, et automatiquement, Ajorque décale Faivre qui centre pour Sima, face au but, qui manque sa reprise (67e). C’est ensuite, Camara, lui aussi tout juste entré en jeu, qui réussit une belle interception et file seul au but mais oublie ses petits camarades en forçant Restes à repousser sa frappe trop axiale (85e).
Dans les arrêts de jeu, Toulouse repousse mal un centre d’Amavi et Sima récupère et il voit, intelligemment, Faivre, qui n’est pas remonté alors que la défense toulousaine traine. Il est servi et enchaîne avec une belle frappe au premier poteau qui trompe Restes (90+1) !
Le Stade Brestois aura réussi à encaisser l’après Ligue des Champions et signe deux victoires en ayant fait neuf changements dans son onze de départ dans un effectif qui apprend encore à se connaître. C’est de très bon augure d’avoir aussi vite assimilé cette gestion d’européen !
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