On savait que le Stade Brestois n’était pas prêt avec un mercato plus près de son début que de sa fin. Les suspensions de Magnetti et N’Diaye et en plus des blessures de Lees-Melou et Locko ont rendu ce match quasi impossible contre un OM qui a eu une réussite déconcertante.
On ne sait pas encore si c’est un match pour lequel on doit sérieusement s’inquiéter pour le Stade Brestois ou si tout doit rentrer dans l’ordre avec le retour des absents et (ENFIN) l’arrivée de recrues. Ce qui est sûr, c’est que Brest aurait pu faire mieux ce samedi après-midi face à l’OM.
Face aux lacunes et notamment, celle rédhibitoire aujourd’hui, provoquée par l’absence de Magnetti, on se demande pourquoi Eric Roy n’a pas densifié son milieu en y incluant Mbock d’entrée pour attendre un peu plus des Marseillais qui auraient certainement eu du mal, sans espace, à trouver des combinaisons avec Elye Wahi, arrivé il y a cinq jours à la Commanderie. Ca aurait eu aussi l’intérêt de moins user Ajorque, qui à l’évidence, a joué sans être prêt et n’avait qu’une petite demi-heure dans les jambes.
Parce que des espaces, Brest en a offert, à commencer par Amavi qui déroule le tapis rouge pour Greenwood qui n’en demandait pas tant pour débouler côté droit puis décocher un tir croisé que Bizot laisse filer côté opposé (3e).
Quatre minutes plus tard, Ajorque réussit à obtenir un penalty en provoquant l’accrochage de Cornelius (7e). Malheureusement, Del Castillo gâche cette opportunité et Rulli stoppe en deux temps la tentative du Brestois en plongeant sur sa gauche (9e).
Brest accuse le coup mais prend petit à petit les directions des débats : Rulli s’impose encore face à Del Castillo qui avait tenté une volée (18e) puis le portier argentin est en réussite totale car après une remise en retrait hasardeuse d’un partenaire il sort face à Le Douaron et le ballon lui atterrit sur le crâne, empêchant le Brestois d’égaliser (24e).
Deux minutes après, le pressing brestois est pris à revers, Amavi déserte encore son côté et personne ne compense : Greenwood se promène à nouveau et sert Luis Henrique qui marque le but du break (26e).
Brest s’enfonce encore plus avec Martin qui s’en va faire une faute aussi inutile que grossière sur Harit : penalty. Greenwood ne laisse aucune chance à Bizot et permet à l’OM de mener 0-3 (31e).
Trois tirs cadrés de chaque côté, un penalty pour chacune des équipes mais l’une n’a rien marqué et l’autre a réussi à trouver par trois fois le chemin des filets. Si l’une est en manque de réussite chronique, l’autre est en surperformance
En toute fin de mi-temps, Camara, le seul élément à émerger du naufrage ramène un semblant d’espoir avec une superbe frappe sous la barre de Rulli (45+4). C’est loin d’être immérité car c’est peut-être ça qui agace le plus, Brest aurait du faire autre chose dans ce premier acte car le pressing de l’an passé est bien présent mais désaccordé, comme une raquette percée.
Ensuite, comme s’il fallait être sur d’éteindre le moindre espoir dès le retour des vestiaires, les Brestois effectuent un pressing sans aucune mesure sur le flanc gauche. Balerdi lève la tête et voit Greenwood libre à l’opposé. Transversale réussie et rebelote : l’Anglais centre sur Wahi, Chardonnet repousse très maladroitement sur Luis Henrique qui fusille Bizot (48e).
Il n’y aura pas de révolte et Brest s’enfonce encore plus avec un nouveau penalty, cette fois-ci, offert par Amavi pour une faute sur Greenwood (68e). C’est au tour de Wahi qui s’invite à la fête en transformant en force sa tentative (69e).
Il n’y avait déjà plus de match depuis vingt minutes, cette fois, c’est une véritable déroute. Brest n’aura rien réussi cet après-midi et il faudra une sérieuse remise en question pour ne pas prendre le même genre de bouillon dans une semaine à Bollaert, même si, d’ici là, on l’espère le mercato parviendra à peupler un peu le vestiaire brestois de façon à remplir une feuille de match de Ligue 1.
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