Le Stade Brestois a rassuré son monde avec le derby exceptionnel remporté à Rennes (4-5). Un match, fou, incandescent qui a maintenu les joueurs d’Eric Roy sur le podium avant d’entamer cette dernière ligne droite avec les deux réceptions face à Nantes et Reims avant de se déplacer à Toulouse. Le podium et donc une qualification directe en Ligue des Champions sont les objectifs clairement affichés par le club brestois qui est maitre de son destin.
Une dynamique, ça tient à peu de choses. En sortant du revers face à Monaco, les Finistériens étaient, il faut l’avouer, un peu inquiétants. Empruntés et semblant manquer de gaz, ils avaient perdu contre plus fort qu’eux et semblaient sans ressort. Heureusement que le football est imprévisible et absolument personne ne pouvait prédire ce que ce Rennes – Brest allait offrir.
Même durant le match, les émotions ont été multiples. Au fond du trou après neuf minutes, les Ti Zefs ont repris des couleurs avec le but de Mounié. A 4-2, le torse était bombé et la chape de plomb a resurgi aussitôt et les fantômes de Lyon réapparus. A 4-4, le nul ouvrait les portes de l’Europe, un moindre mal mais avec un goût de défaite et puis il y a eu ce coup de tête de Brassier qui devrait porter les coéquipiers de Brendan Chardonnet dans ces trois derniers rendez-vous.
L’euphorie ? Non, la confiance restaurée, sans aucun doute avec en plus, la crainte envolée de manquer le train pour l’Europe. Garanti d’être au moins 5eme, le SB29 jouera au moins la Ligue Europa. Reste à aller décrocher encore plus beau. Les mollets de Lees-Melou et Brassier vont mieux. Si le milieu est totalement remis, le défenseur était encore strappé ce vendredi à l’entraînement. Avec Le Cardinal suspendu, c’est une présence indispensable pour le technicien brestois.
Face à Brest, c’est Nantes qui se dresse. L’an passé, à une époque similaire, les Finistériens recevaient les Nantais dans un match décisif pour le maintien. Aujourd’hui les Canaris sont toujours empêtrés dans cette guerre pour la survie et on sait à quel point le commandant en chef Antoine Kombouaré sait mobilier ses troupes pour de pareils événements.
Les Canaris sont d’ailleurs un collectif bien plus soudés et conquérants depuis le retour du Kanak sur le banc de touche, à l’image d’Abline, à la cave avec Jocelyn Gourvennec et qui révèle ses qualités depuis plusieurs semaines. En difficulté à la Beaujoire, Nantes est plutôt à l’aise loin de ses bases. Il ne faut surtout pas miser sur une équipe qui va prendre ce match comme un bonus car les coéquipiers de Pallois vont affronter Brest, Lille et Monaco en cette fin de saison, et, pour se sauver, ils devront prendre des points contre les trois formations qui luttent pour le podium.
Brest ne doit pas être celle qui perdra des points face à des Nantais qui sont invaincus sur leur trois derniers déplacements (deux victoires à Nice et au Havre et un nul à Montpellier, le 5e meilleur bilan à l’extérieur en 2024). Ce Nantes n’est plus le même, méfiance, et Brest sait mieux que quiconque qu’une équipe qui joue le maintien sait se sublimer.
Ce samedi à 21h à Francis Le Blé
Arbitre : Clément Turpin
BREST : Bizot – Lala, Chardonnet (cap.), Brassier, Locko – Lees-Melou, Magnetti, Camara – Del Castillo, Mounié, Satriano. Remplaçants : Coudert (g.), Zogbé, Amavi, Cartillier, Martin, Doumbia, Lebeau, Pereira Lage, Le Douaron, Camblan, Brahimi. Entraîneur : Éric Roy.
NANTES : Lafont (cap) – Amian, Castelletto, Pallois, Cozza – Chirivella, Sissoko – Coco, Mollet, Abline – Mohamed. Remplaçants : Petric (g), Barbet (g), Cömert, Duverne, Zézé, Moutoussamy, Oger, Bamba, Kadewere, Traoré. Entraîneur : Antoine Kombouaré.
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