Alors que tout va formidablement bien pour le Stade Brestois sportivement et même politiquement, une ombre est venue noircir le tableau idyllique. Les Celtics et les Ultras Brestois dénoncent le traitement que leur ont réservé les forces de l’ordre sur la Route de Quimper en amont du match Brest – Marseille.
Le scénario de la rencontre a procuré une énorme joie aux supporters présent à Francis Le Blé, d’autres ont traversé une sale soirée. Déjà privés de leur Tribune Quimper par la Commission de Discipline suite à l’usage d’engins pyrotechniques contre Lorient (le 20 décembre). les Celtic Ultras et les Ultras Brestois ont vécu des événements qu’ils n’oublieront pas.
Pour le premier match de suspension de la tribune, face à Nice le 4 février, les groupes avaient effectué une « animation » depuis la Route de Quimper. Une action qui n’avait fait aucun blessé et dont le message commun à tous les groupes ultras de France, impulsé par l’Association Nationale des Supporters, « Reformons la Commission de Discipline » a été déployé dans tous les enceintes de L1 durant le week-end. Ils ont passé le reste de la rencontre aux abords du bar Le Penalty, sans heurt.
La configuration de la rue et du stade fait que l’arrière de la tribune de Quimper sert de terrasse géante pour le bar le Penalty les soirs de matchs. Cette zone festive est fréquentée par tous les supporters qui doivent se rendre en tribune Foucauld (mais aussi de tous les autres tribunes du stade) et nombre de personnes profitent simplement de l’ambiance autour du match sans pour autant pénétrer dans l’enceinte en buvant un verre au Penalty.
L’affluence était donc un peu plus élevée que d’habitude avec ceux privés de RDK, qui n’ont pu ou voulu déménager dans une autre tribune. C’est face à une foule hétéroclite de plusieurs centaines de personnes, partiellement composée de supporters ultras, mais essentiellement de fans brestois de tous horizons que les forces de l’ordre se sont postées.
La rencontre n’était classée que niveau 2 sur l’échelle des matchs à risque. D’après les infos de France Bleu Breizh Izel, « les autorités ont été prévenues par les dirigeants du club que des supporters ultras prévoyaient de pénétrer en force dans le stade ». C’est pourquoi une compagnie de CRS de Tours (qui officiait samedi lors de Nantes – PSG) a été appelée en renfort des 50 policiers finistériens.
Les fourgons se sont garés au pied de la tribune Quimper vers 19h, puis quelques minutes avant le début de la rencontre et moins d’une heure plus tard les forces de l’ordre se sont postées en rangs serrés à proximité du Penalty face à des supporters qui vivaient leur soirée comme à l’accoutumée sans comprendre le pourquoi de cette aussi forte présence policière. L’élément déclencheur aurait été un fumigène allumé au sol. Un arrêté d’interdiction avait été pris contre ces engins pyrotechniques.
Après une brève sommation exigeant de « quitter les lieux », les forces de l’ordre ont alors avancé pour pousser toutes les personnes présentes, sans distinction, jusqu’à la Place de Strasbourg en faisant usage de gaz lacrymogène.
Quelques minutes après, la pression est retombée aussi inexplicablement qu’elle est montée et ceux qui avaient un billet ont finalement pu accéder au stade en ayant manqué parfois quelques minutes de la rencontre, d’autres ont quitté les lieux, dégoûtés.
Dans un communiqué conjoint publié par les Celtic Ultras et les Ultras Brestois, les groupes de supporters expliquent que « les forces de l’ordre ont réagi avec un zèle excessif, de manière irresponsable et surtout de façon très dangereuse, notamment pour les familles présentes sur place qui ont été gazées sans ménagement. »
Les témoignages que nous avons pu recueillir se rejoignent sur l’incompréhension générale. Des supporters qui se rendaient en tribune Foucauld ou en tribune Arkéa se sont retrouvés au milieu de ce face à face sans comprendre ce qu’il pouvait se passer et ont eu tout simplement peur comme l’exprime ce supporter présent ce soir là : « On ‘a pas compris la violence, ma copine a eu très peur et a été choquée »
Sur France Bleu Breizh Izel, la Patronne du Bar le Penalty Corinne Le Madec a déploré l’usage de ces gaz lacrymogènes qui se sont répandus jusqu’à son établissement : « Il y en avait partout, tout le monde est choqué. Un fumigène sur la rue, ça ne mérite pas le gazage. Ça n’avait pas lieu d’être ! »
Le Penalty, fidèle bar de tous les supporters brestois, a du interrompre son service peu avant 20h et même baisser le rideau vers 22h15 alors que le match n’était même pas terminé.
A l’issue de cette soirée, trois interpellations ont eu lieu comme l’indique le Télégramme : « un Brestois de 39 ans, un Lesnevien de 31 ans, et un ressortissant tunisien qui, lui, a été rapidement mis hors de cause ». Le Brestois et le Lesnevien, qui n’appartiennent pas aux groupes de supporters ultras, seront poursuivis en justice.
Désormais, les Celtic Ultras et les Ultras Brestois qui collectent des témoignages ainsi que des photos et des vidéos autour de cette soirée, attendent des explications : « nous appelons chacune des parties à prendre ses responsabilités et à faire la lumière sur ce qu’il s’est passé. »
En vrai, les supporters brestôas sont des jilets jônes travestis !
La police ne s’est pas laissé berner !
Malin la police!
Et ouais !