La Coupe de France n’aime toujours pas le Stade Brestois. Un désamour de 74 ans qui se dément jamais depuis la première année. Le tirage n’avait pas été clément, le scénario du match ne l’a pas été non plus mais les Finistériens peuvent être fiers du visage affiché face à un PSG qui s’en sort, encore une fois, très bien (3-1).
Les Brestois, avec 48h de récupération en moins que le PSG, Lees-Melou suspendu, Le Douaron blessé en plus de Bizot, Chardonnet et Del Castillo sur le banc de touche ont largement tenu tête au PSG et auraient mérité de mener au score mais une simple erreur a fait basculer le match en faveur de Parisiens qui étaient très mal barrés au bout d’une demi-heure de jeu.
Les débuts sont d’ailleurs très encourageants pour les joueurs d’Eric Roy pourtant dans un 4-4-2 inhabituel. Un ballon perdu par Hakimi sème la panique dans les rangs parisiens. Satriano trouve Doumbia mais c’est sauvé par Beraldo (2e). Trois corners plus tard, Paris s’en sort mais le décor planté.
A l’approche de la demi-heure de jeu, Brest doit faire pencher le match en sa faveur mais la belle frappe déclenchée par Satriano, après une remise de Locko, est renvoyée par le poteau d’un Donnarumma archi-battu (29e). Une minute plus tard, Doumbia remet à Magnetti qui enchaîne avec une demi-volée que le portier italien parvient à repousser (30e).
Une poignée de minutes après, Locko se fait un peu trop joueur sur le côté face à Dembélé. Le Parisien lui chipe le ballon puis trouve Zaïre Emery. Mbappé est servi et déclenche un missile imparable pour Coudert (34e).
Trois minutes derrière, Dembélé centre fort et Danilo devance Brassier pour donner deux buts d’avance aux Parisiens (37e) qui toucheront ensuite la barre avec Mbappé (43e) et le poteau avec Dembélé (45+1). C’est très dur pour les joueurs d’Eric Roy.
Au retour des vestiaires Brest s’est relancé encore mais l’expulsion de Brassier a condamné les chances bretonnes. Pourtant, le scénario paraissait repartir sur des bases déjà connues contre les Parisiens avec un service de Pereira Lage parfaitement conclu de la tête par Mounié qui a croqué Hakimi dans les airs (65e).
Cette belle phase est ruinée par Brassier, qui avait déjà pris un jaune pour un coup de coude face à Danilo Pereira (65e) et se fait exclure pour un second jaune pour une très vilaine faute sur Mbappé (69e) alors qu’il avait fait déjà une première grosse faute sur l’attaquant parisien qui était passée sous les radars de l’arbitrage (67e).
Cinq minutes de surchauffe inhabituelle chez le défenseur brestois mais qui aura raison de la qualification brestoise. L’euphorie du but tourne court : Satriano est « sacrifié » pour faire entrer Chardonnet pour remplacer le vide laissé par Brassier (72e).
Derrière, Mounié, fatigué, doit aussi sortir (77e). A dix, contre une équipe avec des individualités très fortes, le manque de récupération se fait sentir avec, en plus, aucun attaquant axial sur la pelouse. C’est le PSG qui marque même un troisième but par Ramos (90+2).
Un but et un score anecdotique (3-1), mais même fatigué, remanié, privé de plusieurs joueurs, Brest a plus que fait douter cette équipe parisienne à un tel point que Luis Enrique a encore tressé des louanges aux Finistériens, allant jusqu’à dire que Brest était meilleur que plusieurs formations de Ligue des Champions
On ne va pas parler d’Europe à Brest, pour le moment, c’est Clermont dimanche et un maintien à valider définitivement avant de préparer la réception de Marseille la semaine prochaine pour s’offrir une fin de saison qui pourrait bien être historique.
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